Jénine : Une policière tuée, 3 agents blessés et 6 Palestiniens morts lors d’un raid
Un hélicoptère a riposté contre des Palestiniens qui jetaient des explosifs vers les soldats au moment où les blessés devaient être évacués
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
La sergente Shay Germay, 19 ans, originaire de Karmiel, a été tuée alors qu’elle se trouvait dans un véhicule qui a percuté un explosif placé au bord d’une route pendant un raid mené dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie, dans la nuit de samedi à dimanche. Trois personnes qui étaient dans le même véhicule où se trouvait la défunte ont été modérément blessés.
Dans un communiqué conjoint, l’armée et la police ont indiqué que les forces étaient entrées à Jénine pour une opération de lutte anti-terroriste lorsque la bombe a explosé, touchant la voiture de la police des frontières.
L’armée a précisé que pendant l’évacuation des blessés, un hélicoptère avait opéré une frappe aérienne contre un groupe de Palestiniens armés qui lançaient des explosifs en direction des troupes.
Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne (AP) a indiqué que six personnes avaient été tuées dans l’attaque.
Les troupes israéliennes ont effectué des dizaines de raids à Jénine et dans ses environs, ces derniers mois. Jénine est connu pour être un bastion du terrorisme palestinien. Israël accuse l’AP d’avoir perdu le contrôle des secteurs du nord de la Cisjordanie, laissant des groupes terroristes s’enraciner et lancer des attaques anti-israéliennes sur les deux côtés de la Ligne verte.
A la mi-décembre, l’armée avait lancé une opération anti-terroriste majeure, qui avait duré 60 heures, à Jénine et dans les camps de réfugiés adjacents. Les soldats avaient alors ratissé des centaines de bâtiments, ils avaient arrêté 60 Palestiniens qui étaient recherchés et ils avaient saisi 50 armes et des centaines d’explosifs.
Tsahal avait fait savoir que les militaires avaient aussi trouvé plus de dix puits de tunnel pendant cette opération, sept laboratoires qui étaient utilisés pour fabriquer des explosifs et cinq cellules de commandement utilisées par les factions terroristes pour contrôler les activités des soldats israéliens.
Les violences en Cisjordanie ont grimpé en flèche depuis le massacre du 7 octobre – des milliers de terroristes avaient franchi la frontière depuis la bande de Gaza par voie maritime, aérienne et terrestre, tuant environ 1 200 personnes et prenant en otage 240 personnes de tout âge, des civils en particulier. En réponse à cet assaut sans précédent dans l’Histoire du pays, l’État juif a juré d’éliminer le Hamas de la bande – que le groupe terroriste dirige d’une main de fer depuis 2007 – et d’obtenir la libération des otages.
Depuis le 7 octobre, les troupes ont arrêté plus de 2 600 Palestiniens qui étaient recherchés dans toute la Cisjordanie et notamment plus de 1 300 personnes affiliées au Hamas. Selon le ministère de la Santé de l’AP, environ 300 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués. La vaste majorité des Palestiniens qui ont été tués, depuis le 7 octobre, ont perdu la vie pendant des affrontements entraînés par les raids d’arrestation, affirment les militaires.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.