Jérusalem : les Palestiniens accusent Trump de mépriser le droit international
Le candidat républicain a "reconnu que Jérusalem [était] la capitale éternelle du peuple juif depuis plus de 3 000 ans"

Les Palestiniens ont vivement dénoncé lundi la promesse électorale du républicain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale indivisible d’Israël s’il était élu à la présidence américaine.
« Cette déclaration méprise le droit international et la politique menée de longue date par les Etats-Unis au sujet du statut de Jérusalem, notamment l’occupation et l’annexion illégale de Jérusalem Est, ainsi que de millions d’Arabes, dont des Palestiniens chrétiens et musulmans », a écrit le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erekat, dans un communiqué.
« Cette déclaration néglige également les appels de millions de citoyens américains à la paix entre Israël et la Palestine fondée sur la liberté, la justice et l’égalité. Les déclarations précédentes de son conseiller sur Israël montrent un abandon total de la solution à deux états, du droit international et des résolutions de l’ONU, et souligne l’urgence de l’appel du président Abbas devant l’Assemblée générale des Nations unies à la communauté internationale pour mettre fin à l’occupation et sauver la solution à deux états avant qu’il ne soit trop tard », a ajouté Erekat.
La campagne de Donald Trump a annoncé dimanche soir, après une rencontre de ce dernier avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à New York, que le candidat à la Maison Blanche avait « reconnu que Jérusalem (était) la capitale éternelle du peuple juif depuis plus de 3 000 ans ».
Les Etats-Unis reconnaîtront Jérusalem comme « la capitale indivisible de l’Etat d’Israël » si M. Trump devient président, a-t-elle dit.
La question de Jérusalem est l’une des plus compliquées et des plus épineuses du conflit israélo-palestinien.
Israël a proclamé en 1980 tout Jérusalem comme sa capitale indivisible. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
Les Etats-Unis, comme la majorité de la communauté internationale, ne reconnaissent pas Jérusalem comme la capitale d’Israël. Washington maintient son ambassade à Tel Aviv.

Les différentes déclarations faites par le conseiller de M. Trump pour les relations avec Israël, David Friedman, signifient déjà « un abandon total de la solution à deux Etats » palestinien et israélien vivant en paix, dit M. Erekat.
Les Affaires étrangères palestiniennes s’en sont pris, quant à elles, aux deux candidats américains et ont assuré que « l’Etat de Palestine (n’accepterait) pas d’être la monnaie d’échange pour obtenir le vote juif aux Etats-Unis »,
M. Trump et Hillary Clinton essaient « de mendier auprès d’Israël » en multipliant « promesses et engagements aux dépens du peuple palestinien et du droit international », disent-elles dans un communiqué.
Leurs déclarations « encouragent les piliers de la coalition de droite au pouvoir en Israël à poursuivre leurs violations du droit international et les crimes contre notre peuple », ajoutent-elles.