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Jimmy Carter : La paix israélo-palestinienne est impossible avec Netanyahu

L'ancien président américain, en Israël pour marquer les 40 ans du traité de paix avec l'Egypte, dit aussi qu'il n'est pas sûr non plus que Mahmoud Abbas veuille la paix

L'ancien président Jimmy Carter lors d'une séance de dédicace, le mercredi 11 avril 2018 à Atlanta. (AP/John Amis)
L'ancien président Jimmy Carter lors d'une séance de dédicace, le mercredi 11 avril 2018 à Atlanta. (AP/John Amis)

L’ancien président américain Jimmy Carter a déclaré qu’il ne pensait pas qu’une paix israélo-palestinienne soit possible tant que Benjamin Netanyahu est Premier ministre, dans la mesure où Netanyahu ne s’intéresse guère à la conclure.

Cet homme de 94 ans, qui est actuellement en déplacement en Israël pour célébrer les 40 ans de la signature de l’accord de paix israélo-égyptien qu’il a négocié, a aussi déclaré ne pas être « sûr » de ce que le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas souhaite un accord lui aussi.

Ces commentaires ont été formulés lors d’une interview filmée accordée à la journaliste israélienne Tali Lipkin Shahak, qui sera projetée la semaine prochaine lors d’une conférence à l’Université hébraïque de Jérusalem. Des extraits ont été diffusés lundi sur la Douzième chaîne.

« Je ne vois aucun moyen de faire la paix avec Netanyahu au poste de Premier ministre, je ne pense pas qu’il veuille la paix. Et je ne suis pas sûr non plus qu’Abu Mazen [nom de guerre de Mahmoud Abbas] le veuille en ce moment », a dit Carter.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le 15 septembre 2012. (Crédit : KOBI Gideon/Flash90)

En s’en prenant apparemment au président américain Donald Trump, il a ajouté : « Et il n’y a pas de médiateur de confiance qui puisse combler le fossé et obtenir les petites concessions étape par étape qui sont nécessaires à tout compromis ».

Carter a déclaré que Jared Kushner, conseiller principal et gendre de Trump, lui avait demandé conseil sur le plan de paix tant attendu de l’administration.

« J’ai parlé au gendre du président Trump au sujet du Moyen Orient et je l’ai exhorté à être à la fois agressif et flexible, et à tendre la main aux Palestiniens ainsi qu’aux Israéliens et aux dirigeants arabes, » a-t-il dit dans l’interview. « Et il m’a promis qu’il le ferait, mais je ne suis pas sûr que cela a été fait ».

L’ancien président américain Jimmy Carter, membre du groupe The Elders, un groupe d’éminentes personnalités mondiales à la retraite, salue à son arrivée pour une rencontre avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, le 2 mai 2015 à Ramallah, Cisjordanie. (Crédit photo : AFP/Abbas Momani)

« J’aimerais que les Israéliens sachent que mon but premier dans la vie serait qu’Israël puisse vivre en paix avec tous ses voisins », a poursuivi Carter.

L’accord de paix historique signé entre le président égyptien Anwar al-Sadat et le Premier ministre israélien Menachem Begin a été signé à Washington le 26 mars 1979, après un accord négocié par Carter un an auparavant, à Camp David.

Dans son interview, Carter a également abordé ses réflexions sur les négociations de paix qu’il avait supervisées, commentant que « dans les 13 jours dont nous disposions, je pense que nous avons fait du mieux que nous avons pu ».

Le président égyptien Anwar Sadat, (à gauche), le président américain Jimmy Carter, (au centre), et le Premier ministre Menachem Begin se serrent la main sur la pelouse nord de la Maison Blanche après avoir signé le traité de paix entre l’Égypte et Israël, le 26 mars 1979. (Crédit photo : AP/Bob Daugherty/File)

« Sadat était très courageux, il a payé de sa vie en étant assassiné comme vous le savez, et le Premier ministre Begin était le plus courageux de tous, car il a fait les concessions les plus difficiles à Camp David pour parvenir à un accord définitif, » a-t-il déclaré.

Sadat a été assassiné par des officiers fondamentalistes de l’armée égyptienne le 6 octobre 1981.

Le traité stipulait qu’Israël retirait toute présence militaire et civile de la péninsule du Sinaï et la restituait à l’Égypte, après la conquête du territoire pendant la guerre des Six jours de 1967.

Mais la deuxième partie des accords de Camp David, relative à la paix entre Israël et tous ses voisins arabes, y compris les Palestiniens, n’a jamais été concrétisée.

Un accord distinct, les Accords d’Oslo, a été conclu en 1993.

« J’ai toujours pensé que si j’avais été réélu président, j’aurais pu user de mon influence pour mettre en œuvre les deux parties des accords de Camp David, mais j’ai perdu mon poste et j’ai tenté de faire valoir mon influence, mais le président [Ronald] Reagan ne s’est jamais intéressé à la paix au Moyen Orient, » a indiqué Carter.

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