Jordanie : censure médiatique après l’attaque contre les services secrets
L'interdiction de publier a été prise par la justice jordanienne ; l'attaque a fait cinq morts
La justice jordanienne a décidé mardi d’interdire toute publication sur l’attaque de lundi contre les services de renseignements, qui avait fait cinq morts, selon un communiqué publié par l’agence officielle Petra.
La décision concerne aussi bien les médias classiques comme les journaux et télévisions, que les sites internet ou les réseaux sociaux, a-t-on ajouté de même source.
Elle intervient quelques heures après l’arrestation du terroriste par les autorités jordaniennes qui ont promis d’agir avec fermeté.
« La Jordanie agira avec fermeté et force contre quiconque cherchant à porter atteinte à sa sécurité », a déclaré mardi le roi Abdallah II de Jordanie, cité dans un communiqué du palais royal.
Le monarque s’exprimait lors d’une visite au quartier général des renseignements jordaniens où il a présenté ses condoléances au chef de ce service, Faiçal al-Choubaki.
« Notre unité nationale est notre arme pour faire échouer tous les plans visant notre stabilité et notre cohésion », a ajouté le roi, affirmant que son pays ne sera pas affaibli par « des actes terroristes traîtres ».
Cinq membres des services des renseignements avaient péri tôt lundi matin dans l’assaut contre leur bureau dans le camp de réfugiés palestiniens de Baqa’a, à 20 km au nord d’Amman.
L’attaque, qui a coïncidé avec le premier jour de ramadan, mois sacré de jeûne pour les musulmans, n’a pas été revendiqué jusqu’ici, les autorités ayant affirmé « privilégier la thèse d’un acte individuel et isolé ».