Journée internationale pour les femmes agunot
Une campagne a été réalisée par Choshmat Nashim afin de réveiller les consciences pour libérer ces femmes 'enchaînées'
A l’occasion de la Journée internationale des femmes agunot, l’association Chochmat Nashim a lancé une campagne autour de portraits de femmes agunot pour dénoncer leur situation.
Les femmes agunot sont des femmes qui n’arrivent pas à obtenir le guet [acte de divorce religieux] de la part de leur ancien mari parce que celui-ci s’y refuse. Ces dernières se retrouvent liées à leur mariage sans pouvoir refaire leur vie.
Choshmat Nashim est une organisation fondée par des femmes juives observantes mais qui souhaitent changer et rectifier les idées fausses à propos du « judaïsme moderne » en exposant les injustices dont sont victimes les femmes.
Chochmat Nashim a ainsi demandé à des femmes agunot de se photographier avec une pancarte qui stipule le nombre d’années ou elles se voient refuser le droit de divorcer, leur location géographique et le hashtag #NoMoreChains.

Selon l’organisation, « l’objectif de cette campagne est de reconnaitre le narratif à la première personne comme valide, pertinent et pas honteux. La campagne met littéralement des visages sur des histoires et humanise les statistiques ».
Afin d’éveiller les consciences, la volonté de l’association est de montrer que ce problème des agunoth existe partout dans le monde, dans toutes les communautés juives, et peu importe l’âge.
Certaines femmes sont dans cette situation depuis un an, deux ans, d’autres depuis quatorze ans ou dix-sept ans. Une des photos montre une jeune femme qui déclare « je suis morte aguna ».
Enfin cette association espère permettre à ses femmes de retrouver leur liberté et leur intégrité.