Nir Oz annonce que Judith Weinstein a été assassinée le 7 octobre ; son corps est à Gaza
Cette nouvelle intervient moins d'une semaine après que le kibboutz a annoncé que Gadi Haggai, le mari de Judith, était mort en captivité après avoir été pris en otage

Le kibboutz Nir Oz a annoncé jeudi que Judith Weinstein, que l’on pensait retenue en otage, a été assassinée lors de l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre et que son corps est détenu à Gaza.
Cette nouvelle intervient moins d’une semaine après que le kibboutz a annoncé que Gadi Haggai, le mari de Judith, était mort en captivité après avoir été pris en otage par des terroristes du Hamas le 7 octobre. Son corps est également détenu par le Hamas, selon un communiqué de Nir Oz.
Haggai et Weinstein, qui ont tous deux la double nationalité israélo-américaine, et faisaient leur promenade matinale lorsque des coups de feu ont éclaté et que des missiles ont traversé le ciel le 7 octobre.
S’abritant dans un champ, ils ont entendu une voix enregistrée par le système d’alerte de leur kibboutz, dans le sud d’Israël.
« Que disent-ils ? » demande Judith Weinstein en hébreu, alors qu’elle filme la scène.
« Alerte rouge », répond alors son mari, âgé de 72 ans, en faisant référence à l’avertissement de tirs de roquettes imminents.
Mme Weinstein a partagé cette vidéo de 40 secondes sur un groupe WhatsApp ce matin-là, lorsque le Hamas a envahi Nir Oz au cours de son assaut terroriste. C’était le dernier contact du couple avec sa famille.
Judith Weinstein était membre de longue date de Nir Oz, tout comme son mari. Elle était mère de quatre enfants et sept fois grand-mère.
Professeur d’anglais, Judith travaillait avec des enfants ayant des besoins particuliers. Elle utilisait également des techniques de méditation et de pleine conscience pour traiter les enfants souffrant d’anxiété causée par des années de tirs de roquettes qui ont affecté les résidents de la zone frontalière de Gaza.
« C’était une poétesse et une entrepreneuse qui aimait créer et qui était dévouée à la paix et à l’amitié », a déclaré le kibboutz Nir Oz dans un communiqué.
Le couple fait partie des huit citoyens ou résidents américains retenus en captivité à Gaza.
A l’annonce de la mort de Gadi Haggaï, le président américain Joe Biden avait dit avoir « le cœur brisé » et « continuer à prier pour le bien-être et le retour en toute sécurité de son épouse, Judy » et s’était entretenu avec la fille du couple par téléphone.
Jeudi, le président s’est dit « dévasté » d’apprendre la mort de Judith Weinstein.
« Cette évolution tragique est profondément douloureuse, survenant à la suite de la nouvelle de la semaine dernière selon laquelle le mari bien-aimé de Judith, Gad Haggai, aurait été tué par le Hamas », déclare Biden dans un communiqué.
« Nous avons Judith et les quatre enfants de Gad, sept petits-enfants et d’autres proches dans nos pensées. »
« Je n’oublierai jamais ce que leur fille et les membres de la famille d’autres Américains retenus en otage à Gaza m’ont raconté. »
« Ils vivent un enfer depuis des semaines. Aucune famille ne devrait avoir à endurer une telle épreuve. Et je réaffirme l’engagement que nous avons pris envers toutes les familles de ceux qui sont encore retenus en otage : nous ne cesserons pas de travailler pour les ramener chez eux. »
La guerre a éclaté le 7 octobre après qu’environ 3 000 terroristes du Hamas ont pénétré en Israël, tué environ 1 200 personnes, principalement des civils, et capturé plus de 240 autres Israéliens et étrangers.
En réponse, Israël a lancé une offensive militaire visant à renverser le régime du Hamas à Gaza, au pouvoir depuis 2007.
On estime que 129 otages enlevés le 7 octobre sont encore à Gaza, dont 22 corps, après la libération de 105 civils lors d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre otages ont été libérés avant cela, et une soldate avait été sauvée par les troupes.
Les corps de 11 otages ont également été récupérés, dont trois otages abattus par erreur par les troupes de Tsahal. Le Hamas détient également les corps des soldats israéliens tués au combat, Oron Shaul et Hadar Goldin, depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, tous deux présumés vivants après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.