Israël en guerre - Jour 366

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Kerry : la demande de reconnaissance de l’ « Etat juif » à tout prix est « une erreur »

Israël ne devrait pas faire de la reconnaissance un facteur décisif du succès ou non des négociations, selon Kerry

Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry (Crédit photo: Paul J. Richards/AFP)
Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry (Crédit photo: Paul J. Richards/AFP)

L’insistance d’Israël pour que les Palestiniens reconnaissent officiellement Israël comme État juif est une erreur, a déclaré le secrétaire d’État américain John Kerry, jeudi.

Il a ajouté que cette question ne devrait pas être un facteur critique du succès ou de l’échec des négociations de paix en cours.

S’adressant à la Commission des relations internationales du Congrès américain, Kerry a mis le holà à la demande. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a toujours indiqué qu’il s’agissait d’une condition incontournable pour la paix avec les Palestiniens.

« Je pense que c’est une erreur de la part de certaines personnes, vous savez, de soulever la même question encore et encore comme facteur critique qui décide ou pas de la possibilité d’un État et de la paix, et nous l’avons clairement fait, » a exprimé Kerry.

Kerry a souligné que la question de l’ « État juif » a été réglée par la résolution 181 de l’ONU en 1947 qui octroyait la reconnaissance internationale à l’État d’Israël.

Il y a « plus de 40 – 30 références à un ‘État juif’ » dans la résolution, a remarqué Kerry. Kerry a également souligné que l’ancien dirigeant palestinien Yasser Arafat « avait confirmé qu’il acceptait qu’[Israël] serait un État juif » en 1988 et en 2004.

Après avoir réuni les deux parties une fois de plus après trois ans de gel des négociations, Kerry concentre ses efforts sur un accord-cadre. Cet accord devrait établir le but final des pourparlers ainsi que des principes directeurs de chaque questions clé.

Mercredi, Kerry a révélé aux législateurs que les deux parties étaient loin d’atteindre un accord.

« Le niveau de méfiance est le plus grand niveau de méfiance que j’ai jamais vu, des deux côtés, » a-t-il indiqué.

Des décennies de négociations ont été frappées par les pires querelles entre les deux parties, telles que le sort des réfugiés palestiniens et le statut de Jérusalem, réclamée comme capitale par les deux camps.

Au cours des mois précédents, Netanyahu a insisté pour que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas reconnaisse Israël comme « un État juif, » ce que les Palestiniens refusent de faire.

En effet, les Palestiniens pensent que cela nuirait aux possibilités de retour des réfugiés exilés.

De son côté, Israël refuse tout « retour » en masse de réfugiés et de leurs descendants en Israël car cela pourrait brusquement faire changer la démographie du pays.

Israël défend l’idée que les réfugiés palestiniens devraient devenir citoyens d’un État palestinien.

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