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Kushner et Greenblatt discutent de Gaza, du plan de paix de Trump avec le Qatar

Au Qatar, les envoyés américains et l'émir se sont entretenus sur l'aide humanitaire pour les Palestiniens et les efforts de l'administration pour relancer les négociations

L'émir qatari Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani participe au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au palais Bayan à Koweït City, le 5 décembre 2017. (Crédit : GIUSEPPE CACACE/AFP/Getty Images)
L'émir qatari Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani participe au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au palais Bayan à Koweït City, le 5 décembre 2017. (Crédit : GIUSEPPE CACACE/AFP/Getty Images)

WASHINGTON – L’équipe de paix israélo-palestinienne de l’administration Trump a rencontré jeudi l’émir du Qatar au sujet de la crise humanitaire à Gaza et des plans de la Maison Blanche pour relancer les négociations de paix.

Le gendre du président américain Donald Trump et conseiller principal Jared Kushner et le représentant spécial pour les négociations internationales Jason Greenblatt ont discuté « d’une coopération croissante entre les États-Unis et le Qatar » et des « moyens de fournir une aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza », avec l’émir qatari Sheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, d’après un compte-rendu de la Maison-Blanche.

Ils ont également discuté des efforts de l’administration Trump pour promouvoir la paix entre Israéliens et Palestiniens.

La visite de Kushner et Greenblatt au Qatar s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale visant à relancer les pourparlers directs entre les deux parties.

Plus tôt jeudi, ils ont rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

L’Egypte défend un « règlement juste et global » du conflit israélo-palestinien, a dit al-Sissi jeudi aux émissaires du président américain Donald Trump.

M. Sissi a défendu « la solution à deux états sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale de l’état de la Palestine », selon un communiqué de la présidence égyptienne.

Kushner et Greenblatt « ont discuté de la coopération croissante entre les Etats-Unis et l’Egypte, de la nécessité de faciliter l’aide humanitaire à Gaza et des efforts de l’administration Trump pour faciliter la paix entre Israéliens et Palestiniens », a de son côté indiqué la Maison blanche dans un communiqué publié par l’ambassade américaine au Caire.

Le président Sissi leur a indiqué que l’Egypte maintenait des « contacts permanents avec les parties concernées afin de faire avancer les efforts pour relancer les négociations ».

Le chef de l’Etat égyptien a également fait état des efforts du Caire pour la « réconciliation palestinienne », entre le groupe terroriste islamiste du Hamas, qui contrôle Gaza, et le Fatah, à la tête de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.

Quelques jours avant la tournée de ces deux responsables, l’Autorité palestinienne a affirmé que les efforts de paix américains étaient « voués à l’échec ».

Kushner et Greenblatt étaient mardi en Jordanie, où ils ont rencontré le roi Abdallah II qui avait reçu la veille le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une rare visite.

Alliée des Etats-Unis et un des deux pays arabes – avec l’Egypte – à être lié par un traité de paix avec Israël, la Jordanie est un acteur historique dans le processus de paix et le gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem-Est, annexée par l’Etat hébreu.

Elle défend également la solution dite à deux états, c’est-à-dire la création d’un état palestinien coexistant avec Israël.

Puis le roi Abdallah II de Jordanie s’est envolé jeudi pour Washington où il doit rencontrer le président américain Donald Trump et discuter des principaux dossiers au Moyen-Orient, notamment du processus de paix israélo-palestinien.

Accompagné de son épouse la reine Rania, le roi Abdallah s’entretiendra également avec de hauts responsables de l’administration américaine et des membres du Congrès, a indiqué le palais dans un communiqué.

La rencontre avec le président Trump aura lieu le 25 juin à la Maison Blanche, et les deux dirigeants discuteront de questions « d’intérêts communs, notamment de terrorisme, de la menace de l’Iran, de la crise en Syrie et d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens », selon un communiqué de la présidence américaine.

Le processus de paix israélo-palestinien, moribond depuis 2014, a fait l’objet de plusieurs réunions cette semaine à Amman, où le ministre jordanien des Affaires étrangères Aymane Safadi s’est réuni mercredi avec de hauts négociateurs palestiniens et le chef des services de renseignements palestiniens.

Mercredi, après avoir rencontré le roi Abdallah II de Jordanie à Amman, l’équipe américaine a rencontré le prince héritier d’Arabie saoudite.

Kushner et Greenblatt doivent se rendre en Israël vendredi et samedi.

Depuis que le président américain Donald Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël l’année dernière et a entrepris de déplacer l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem (le nouveau complexe a été ouvert le mois dernier), les relations américano-palestiniennes n’ont jamais été aussi mauvaises.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a refusé de rencontrer les membres de l’administration Trump, critiquant la décision de Washington sur Jérusalem et affirmant que les États-Unis ne peuvent plus agir comme médiateur impartial dans les pourparlers de paix. L’AP a également rappelé son ambassadeur à Washington, Husam Zomlot, peu après l’inauguration de la nouvelle ambassade.

Jusqu’à présent, aucune réunion n’a été prévue entre les deux envoyés américains et les Palestiniens durant leur séjour dans la région.

Le voyage de Kushner et Greenblatt intervient également après des semaines de violence meurtrière le long de la frontière de Gaza, avec la participation de dizaines de milliers de Palestiniens aux manifestations dites « Marche du retour » soutenues par le Hamas.

Une femme brandit un drapeau palestinien avec un sac en tissu placé au-dessus de sa tête devant une clôture de barbelés et à côté de pneus en feu, lors d’affrontements à la suite d’une manifestation près de la frontière avec Israël, à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 juin 2018. (AFP/ DIT KHATIB)

Gaza est confrontée à des pénuries d’électricité et d’eau potable. Israël et l’Égypte maintiennent un blocus sur la bande de Gaza qui, selon eux, est conçu pour empêcher le Hamas d’importer des armes et d’autres biens qui pourraient être utilisés pour construire des équipements militaires ou des tunnels transfrontaliers.

La détérioration des conditions de vie a été considérée par les responsables de la sécurité comme un facteur alimentant les affrontements violents à la frontière israélienne.

Le Qatar est depuis longtemps accusé d’être l’un des principaux financiers du Hamas, l’organisation terroriste islamiste qui dirige la bande de Gaza, y compris par des responsables israéliens et saoudiens. Le Qatar a démenti cette affiliation.

Avant leur départ pour la tournée, un haut responsable de l’administration a déclaré au Times of Israel que les deux envoyés rencontreraient les parties prenantes régionales pour discuter de la situation à Gaza et des prochaines étapes de l’effort de paix, ainsi que pour obtenir des suggestions sur les questions en suspens.

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