Kushner et Greenblatt seront au Moyen Orient la semaine prochaine
Les envoyés spéciaux s'entretiendront avec les leaders régionaux pour discuter du timing du plan de paix et de la crise humanitaire à Gaza

Le haut-conseiller de la Maison Blanche Jared Kushner et l’envoyé spécial pour le Moyen Orient se rendront en Israël et dans d’autres pays du Moyen Orient la semaine prochaine. Ils s’entretiendront avec les leaders régionaux sur le plan de paix de l’administration Trump et sur la résolution de la crise humanitaire dans la bande de Gaza.
Cette visite survient dans un contexte de relations glaciales entre les États-Unis et les Palestiniens. En effet, l’Autorité palestinienne refuse de converser avec Washington depuis la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël et le transfert de la mission diplomatique américaine qui a suivi le mois dernier.
Par ailleurs, Greenblatt est impliqué dans des tensions avec le négociateur palestinien Saeb Erekat, qui a accusé le représentant américain de se faire l’écho de la droite israélienne.
La Dixième chaîne israélienne, relayant les propos d’un responsable à Washington, a indiqué mardi que Kushner et Greenblatt se rendront en Israël, en Egypte, en Arabie saoudite, et dans d’autres pays non spécifiés, pour discuter du plan de paix de Trump.
Aucune rencontre avec des responsables palestiniens n’a été prévue pour le moment.
Mais le responsable américain, qui n’a pas été identifié dans le reportage, a indiqué que si les Palestiniens se montraient disposés à rencontrer les deux envoyés, la délégation américaine était ouverte à un entretien.
Kushner, qui est le gendre du président américain Donald Trump, et Greenblatt, cherchent des idées pour résoudre certains points du plan de paix, a ajouté le responsable.
Trump souhaite décider du moment où le plan de paix sera soumis, et est intéressé par les retours des pays de la région, a-t-il expliqué.
Il a également précisé que le retour de l’ambassadeur américain en Israël David Friedman à Washington n’avait rien à voir avec le plan de paix, mais qu’il s’agissait d’une visite de routine pour des négociations générales et pour s’entretenir avec Kushner et Greenblatt, en amont de leur déplacement.
Le responsable américain a indiqué qu’en ce qui concerne Gaza, Washington n’avait pas de plan pour résoudre la situation humanitaire dans l’enclave côtière, et était donc à l’écoute des idées d’Israël et des pays de la région.
Gaza est confronté à une pénurie d’eau potable et d’électricité. Israël et l’Egypte maintiennent un blocus, destiné à empêcher le groupe terroriste d’importer des armes et des biens qui leur permettraient de construire des équipements militaires ou des tunnels transfrontaliers.
Des responsables ont imputé à la dégradation de la qualité de vie les violents affrontements à la frontière entre Gaza et Israël.
Israël affirme que la situation humanitaire ne s’améliorera pas tant que le Hamas ne restitue pas les dépouilles de deux soldats israéliens et ne libère par les deux captifs qu’il détient. Il tient le Hamas pour responsable de la situation et l’accuse de détourner des millions destinés à l’aide humanitaire pour acquérir des armes, creuser des tunnels, fabriquer des roquettes et former sa brancher armée, au lieu de s’en servir pour le bien-être de son peuple.
Les souffrances à Gaza ont été exacerbées par les querelles entre le Hamas et l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, qui a interrompu le versement de salaires aux employés de Gaza et imposé diverses sanctions, notamment en arrêtant de payer de la facture d’électricité de l’enclave.