La chef de l’UNESCO qualifie le mont du Temple de ‘lieu le plus saint du judaïsme’
Dans un discours au Congrès juif mondial, Irina Bokova a défendu les liens des trois religions monothéistes avec Jérusalem
Le chef de l’UNESCO, l’institution culturelle des Nations unies, a défendu les liens entretenus par les Juifs avec les lieux saints de Jérusalem lundi, critiquant l’organe directeur de sa propre agence pour avoir adopté une série de résolutions minimisant ou niant toute connexion entre les Juifs et leurs sites les plus sacrés.
Irina Bokova, présidente de l’Organisation de l’ONU pour l’Education, la Science et la Culture, a qualifié le mont du Temple de « lieu le plus saint du judaïsme » au cours d’un discours prononcé lundi au forum du Congrès juif mondial de New York.
« La mosquée Al Aqsa/Al-Haram al-Sharif, tombeau sacré des Musulmans, c’est aussi Har Habayit – ou mont du Temple –
le lieu le plus saint du judaïsme, dont le mur Occidental est adoré par des millions de personnes dans le monde entier, à quelques pas du Saint-sépulcre et du mont des Oliviers, sacrés pour les chrétiens », a-t-elle dit.
Défendant les liens des trois religions monothéistes avec Jérusalem, Bokova a expliqué aux délégués que « nier, abandonner ou effacer toute tradition juive, chrétienne ou musulmane, contrevient aux raisons ayant justifié son inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO ».
Au mois d’octobre dernier, l’UNESCO a adopté une résolution parrainée par les états arabes qui ignorait les liens historiques des Juifs et des chrétiens aux sites sacrés de Jérusalem, ce qui avait suscité l’indignation en Israël.
Bokova a ensuite critiqué l’agence, disant : « Le patrimoine de Jérusalem est indivisible et chacune de ses communautés a le droit à la reconnaissance explicite de son histoire et de sa relation avec la ville ».
Israël et les Etats Unis ont suspendu leur financement au comité en 2011 après l’admission en son sein des Palestiniens en tant que membres. Les deux pays ont donc perdu leur droit de vote, ce qui a simplifié le passage des résolutions anti-israéliennes.
Dans son allocution également, Bokova a lancé un nouveau guide de réglementation à l’attention des éducateurs consacré sur l’enseignement de l’Holocauste, des génocides et des atrocités de masse.
« Nous devons transmettre aux futures générations les leçons de l’Holocauste, équiper nos enfants et nos petits-enfants des outils dont ils ont besoin pour vaincre l’intolérance et la haine, le fanatisme et l’antisémitisme, le racisme et les préjugés », a-t-elle expliqué.