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La Cour autorise un événement non mixte interdit par la mairie de Tel Aviv

Les organisations de défense des droits des femmes avaient demandé à la municipalité d'annuler un rassemblement du mouvement Habad sur la place Rabin en raison de la non mixité

Un rassemblement Habad sur la place Rabin à Tel Aviv, le 10 juillet 2016. (Tomer Neuberg/FLASH90)
Un rassemblement Habad sur la place Rabin à Tel Aviv, le 10 juillet 2016. (Tomer Neuberg/FLASH90)

Le tribunal de district de Tel Aviv a statué dimanche qu’un événement non mixte dans la ville pouvait avoir lieu, comme l’avait prévu la municipalité, malgré les protestations des associations de défense des droits des femmes.

L’événement, organisé par une branche messianique du mouvement Habad, connue sous le nom de « True and Complete Redemption Association », doit avoir lieu sur la place Rabin, devant la mairie, lundi soir. Des milliers de personnes sont attendues.

La semaine dernière, après que la municipalité a dit qu’elle interdirait aux organisateurs de tenir cet événement non mixte, ceux-ci ont déposé une plainte contre l’Hôtel de Ville lui demandant d’expliquer pourquoi la municipalité avait changé d’avis et retiré son autorisation accordée en mai dernier.

Le juge Kobi Vardi a reproché à la municipalité sa décision d’empêcher la tenue de l’événement et a rejeté les demandes d’un certain nombre d’organisations pour l’égalité des sexes qui cherchaient à se joindre au débat au nom de la ville.

« C’est la tradition de cette communauté [qui organise l’événement] et nous devons respecter cela », a-t-il écrit dans sa décision.

Les mouvements juifs ultra-orthodoxes, comme Habad, observent une séparation stricte entre les sexes dans les espaces publics, les hommes et les femmes étant séparés par des barrières matérielles.

Lors de l’audience, le mouvement Habad a fait remarquer qu’il avait organisé de nombreux autres événements similaires dans le passé avec séparation des sexes, notamment sur la place Rabin, qui avaient tous été approuvés par la municipalité. Un événement similaire a eu lieu en 2016.

Les avocats du mouvement ont fait valoir que la séparation prévue ne concernait qu’une zone de places assises et une petite partie de l’espace debout, alors que la majorité de la grande place sera ouverte pour que les hommes et les femmes puissent se mélanger librement.

Des organisations féminines ont demandé à la municipalité d’empêcher l’événement en raison de la séparation des sexes, affirmant qu’il exclut les femmes dans un lieu public et est donc contraire à la loi.

Le bureau du procureur général s’est également prononcé sur la question, affirmant que la municipalité avait le droit de décider elle-même. Le maire Ron Huldai a accepté la revendication du groupe de femmes et a retiré son autorisation municipale.

Lors de l’audience, la municipalité a déclaré qu’en dépit de la décision, elle se réservait le droit d’interdire à l’avenir les événements non mixtes.

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