La cuisine israélienne s’invite dans la bouche des Parisiens
L'accord de mets bruts, et le sacrifice de formes parfois compassées de la gastronomie classique fait d'Israël et de sa cuisine un centre d’intérêt majeur des gourmets parisiens
Mulko, Ima, Yafo, Soumsoum, Tavline, Miznon, Salatim, Balagan : la gastronomie israélienne a fini par débarquer à Paris – en force, au vu du nombre de restaurants, pour la plupart non certifiés casher – après avoir conquis Londres, New York, et Philadelphie.
Parfois le simple énoncé des produits de ces spécialités suffit à aiguiser l’appétit. Le meorav de chez Mulko par exemple : « Cette spécialité de Jérusalem est constituée d’abats de poulets grillés, assortis de panais, betterave, potimarron, fenouil et chou vert. Le tout sur un lit de frikeh, un blé vert torréfié venu du Levant » détaille Le Figaro.
Parfois le « twist israélien’ se manifeste par quelque chose d’autre que la cuisine elle-même, voir cette scène au restaurant Balagan à Paris, racontée par Le Temps.
« Alors que des clients dansent sur les banquettes, le personnel leur dresse un dessert improvisé en chantant à tue-tête la joyeuse mélodie de Peer Tasi Derech Hashalom. Puis sur des papiers sulfurisés sont dispersés des noix et des amandes, des fraises, des framboises, des glaces et du chocolat fondu. »
Selon le chef du Mulko, « prononcer le mot ‘Israël’ a longtemps été la garantie d’entrer dans un débat politique sans fin ». Il en fut de même pendant un temps avec l’entrée d’artistes israéliens dans le monde de la world-music et du jazz. Mais aujourd’hui, des noms comme Asaf Avidan, Idan Raichel, ou Avishaï Cohen sont immédiatement associés à leur musique plutôt qu’à leur nationalité. Signe de la normalisation d’Israël dans l’opinion internationale.