La Fédération étudiante canadienne accusée par ses membres juifs d’être pro-BDS
Un organisme inter-campus a adopté une résolution soutenant les groupes BDS ; le centre Hillel dit que la décision est "alimentée par la haine et contre-productive pour la paix"
Des étudiants et des organisations juives à travers le Canada ont critiqué la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE) pour avoir approuvé une résolution appuyant le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre Israël.
La résolution a été adoptée lundi à l’assemblée annuelle de la fédération à Ottawa. La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants représente quelque 500 000 étudiants à travers le pays.
La résolution approuvait un communiqué qui disait que « l’occupation continue de la Palestine doit être condamnée » et approuvait le soutien à « différentes organisations palestiniennes et solidaires », dont des groupes BDS, selon le Canadian Jewish News. Elle a également demandé qu’un « communiqué soit diffusé auprès de nos membres condamnant les récentes atrocités commises contre les Palestiniens à Gaza ».
Des associations d’étudiants juifs de la Fondation Hillel de tout le Canada ont condamné la résolution.
« Ce dernier appel au boycott d’Israël est anti-universitaire, alimenté par la haine et contre-productif pour la paix. La motion est truffée d’inexactitudes factuelles et de distorsions historiques. Dans sa campagne obsessionnelle contre un seul pays et une seule communauté, le FCEE marginalise davantage les milliers d’étudiants juifs qu’il est censé représenter », dit un communiqué publié par les 17 centres Hillel dans l’ensemble du pays.
« Les universités canadiennes continuent de rejeter les boycotts d’Israël et resserrent plutôt leurs liens avec les écoles israéliennes. En 2013, les universités canadiennes représentées par l’Association des universités et collèges du Canada (aujourd’hui Universités Canada) ont signé un accord avec l’Association des chefs d’université d’Israël pour faciliter, promouvoir et soutenir la collaboration en matière de recherche et les échanges de professeurs et d’étudiants entre ces deux pays. Jusqu’à présent, aucune université en Amérique du Nord n’a appuyé le boycott d’Israël », peut-on lire dans le communiqué.
Le B’nai Brith Canada a lancé une pétition en ligne demandant à la FCEE d’annuler la résolution.