La FINUL ouvre une enquête sur les combats à la frontière libanaise
L'armée maintient que des hommes du Hezbollah sont entrés sur le territoire israélien pour mener une attaque lundi ; le groupe terroriste dément
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Les forces de maintien de la paix des Nations unies, la FINUL, ont ouvert une enquête lundi suite à une série d’incidents survenus le long de la frontière entre Israël et le Liban ces derniers jours – et lundi soir en particulier, lorsque l’Etat juif a fait savoir qu’il avait déjoué une tentative d’attaque de la part du groupe terroriste du Hezbollah.
« Suite à de récents incidents le long de la Ligne bleue, la FINUL a ouvert une enquête pour déterminer les faits et leurs circonstances », a noté l’organisation, se référant à la frontière officieuse mais reconnue à l’international entre Israël et le Liban, marquée par des postes bleus.
La frontière a été le théâtre de tensions croissantes après que le Hezbollah a accusé Israël d’avoir tué l’un de ses combattants au cours d’une frappe aérienne sur l’aéroport international de Damas, un site qui serait utilisé par l’Iran pour entreposer des armes.
Il y a eu deux incidents le long de la frontière au cours des dernières quarante-huit heures – avec, selon l’armée israélienne, une attaque manquée du Hezbollah lundi après-midi et la présence de suspects aux abords de la clôture de sécurité mardi soir.
La FINUL – forces intermédiaires de maintien de la paix des Nations unies au Liban – qui est censée faire appliquer la résolution 1701 de l’ONU qui avait mis un terme à la Seconde guerre du Liban, en 2006, a fait savoir qu’elle menait son enquête des deux côtés de la frontière.
Un porte-parole de l’organisation s’est refusé à commenter la découverte d’éventuelles preuves. Des photos de l’enquête montrent les soldats de la FINUL en train d’inspecter les restes d’un feu qui aurait été causé apparemment par des munitions de l’armée ainsi que d’autres sites, et notamment l’itinéraire présumé qui aurait été emprunté par les membres du Hezbollah pour pénétrer sur le territoire israélien.
Dans un communiqué, la FINUL a fait savoir que son commandant, le général italien Stefano Del Col, œuvrait aux côtés des deux parties à « contenir la situation et à maintenir la cessation des hostilités ».