La Grande-Bretagne autorise toujours les exportations d’armes vers Israël
Le secrétaire commercial du Royaume-Uni avait menacé de suspendre les licences si les hostilités entre le Hamas et Israël reprenaient
Les entreprises britanniques autorisent toujours L’exportation d’armes et de composantes d’armes à Israël, en dépit de l’annonce de la Grande-Bretagne la semaine dernière selon laquelle elle suspendrait ses licences d’exportation en cas de reprise des hostilités, a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique mercredi.
« Nous avons affirmé que nous suspendrons les licences s’il y avait une reprise significative des hostilités », a déclaré le porte-parole. « Nous suivons de près la situation. »
Le secrétaire commercial Vince Cable, du parti minoritaire libéral-démocrate de la coalition, a déclaré le 13 août que si les hostilités reprenaient après la trêve de 72 heures, Londres retirerait 12 licences d’exportation d’armes à Israël, comprenant des composantes de systèmes de radar, des avions et des tanks de combat, selon un communiqué du Department d’Innovations commerciales et Compétences.
Alors que le gouvernement du Royaume-Uni était largement favorable à Israël dans ses déclarations publiques, l’annonce de Cable est intervenue après des protestations massives contre l’action militaire israélienne à Gaza et suite à la pression de nombreux politiciens et activistes pour instaurer un embargo total sur les armes exportées à Israël, peu importe si les combats reprenaient ou non.
La Grande-Bretagne a également connu une légère hausse de l’antisémitisme au cours des combats à Gaza, y compris des demandes que les magasins britanniques interrompent le stockage des produits israéliens.
Un porte-parole du parti de Cable a déclaré à la BBC que la faction souhaitait un embargo total sur les armes à Israël, mais devait négocier avec le principal parti conservateur au pouvoir.
Le mouvement intervient deux semaines après la démission de la ministre des Affaires étrangères Sayeeda Warsi en signe de protestation contre la politique britannique vis-à-vis d’Israël. Elle a qualifié les ventes d’armes britanniques à Israël de « moralement indéfendables ».
La délivrance des certificats d’exportation s’est avérée un point majeur de discorde entre le Premier ministre David Cameron et le secrétaire des Affaires étrangères Phillip Hammond, contre Cable et le chef du parti libéral-démocrate Nick Clegg, selon The Guardian.
Près de 250 millions de shekels de licences d’exportation d’équipements militaires ont été octroyés à des entreprises britanniques depuis 2010, selon The Guardian.