La guerre des télécoms israéliens a lieu entre Français
Xavier Niel et Patrick Drahi, respectivement à la tête de Free et de SFR, se livrent bataille par opérateurs interposés

Xavier Niel, 9e fortune de France avec 8,5 milliards d’euros détient 30 % de l’opérateur téléphonique israélien Golan Telecom, fondé par son ancien directeur général d’Iliad, Mickaël Golan.
Patrick Drahi, dont la fortune atteint 6 milliards d’euros, a jeté son dévolu en 2009 sur Hot, l’opérateur israélien de télécommunications qui devient une filiale de sa holding luxembourgeoise Altice.
La réussite en Israël des deux serials entrepreneurs français est indéniable, mais c’est là que le bât blesse, car Niel et Drahi ne se parlent plus depuis 2011.
Schématiquement, la guerre Niel – Drahi a lieu en Israël mais ses répercussions sont ressentis principalement en France et notamment concernant le rachat de Bouygues Telecom où SFR-Numéricable et Free sont malgré eux soumis à une obligation d’échanges de bons procédés.
La raison du conflit ? BFM-TV rapporte que lors de l’ouverture à la concurrence sur le marché des opérateurs mobiles en Israël, Drahi et Niel étaient en concurrence.
Un article à charge contre le patron de Free est alors publié dans la presse israélienne. Déboires judiciaires, participation dans des peeps shows et même un piratage de voitures de l’Élysée, ces accusations font la une du Yediot Ahronoth, dont le propriétaire s’avère être un associé de Drahi qui réfutera par la suite toute connivence.
Les haines et vieilles rancunes sont tenaces : « Niel, lorsqu’il a vu l’article contre lui, a promis à Drahi qu’il ne lui parlerait plus pendant 10 ans. »
A suivre…