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La guerre en Syrie : une tragédie humaine

Plus de 380 000 morts, plus de la moitié de la population déracinée et un pays en ruines : la révolte contre le pouvoir en Syrie s'est muée en une guerre dévastatrice

Une fillette syrienne, en larmes, contrainte de fuir après l'invasion militaire turque dans le nord-est de la Syrie arrive dans le camp de Bardarash, au nord de Mossoul, Irak, le 16 octobre 2019. (AP Photo/Hussein Malla)
Une fillette syrienne, en larmes, contrainte de fuir après l'invasion militaire turque dans le nord-est de la Syrie arrive dans le camp de Bardarash, au nord de Mossoul, Irak, le 16 octobre 2019. (AP Photo/Hussein Malla)

Plus de 380 000 morts, plus de la moitié de la population déracinée et un pays en ruines : déclenchée en mars 2011, la révolte contre le pouvoir en Syrie s’est muée en une guerre dévastatrice.

Déclenché par la répression de manifestations pro-démocratie pacifiques, le conflit s’est complexifié avec l’implication de groupes jihadistes et de puissances étrangères.

En décembre, le régime de Bachar al-Assad a lancé, avec le soutien de Moscou, une offensive contre l’ultime grand bastion jihadiste et rebelle dans le Nord-Ouest. Depuis, environ 900 000 personnes ont été déplacées, en vaste majorité des femmes et des enfants.

Tués

Plus de 380 000 personnes ont péri depuis le début de la guerre, selon un bilan dévoilé début janvier 2020 par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Parmi elles, on compte plus de 115 000 civils, dont 22 000 enfants et 13 612 femmes, indique l’ONG, qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs à travers la Syrie.

Le président syrien Bashar el-Assad, dans son bureau à Damas, le 12 février 2016.(Crédit : Joseph Eid/AFP)

Handicapés

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les taux de handicap ont augmenté dans certaines régions pour atteindre jusqu’à 30 % de la population, soit le double de la moyenne mondiale (chiffres de mars 2019).

Au moins 45 % des personnes blessées devraient vivre avec un handicap permanent nécessitant des soins spécialisés longtemps après la fin des hostilités.

Déplacés, réfugiés

La guerre a entraîné la plus grande vague de déplacements au monde depuis la seconde guerre mondiale.

Plus de la moitié de la population d’avant-guerre a été déplacée à l’intérieur du pays ou a été contrainte de fuir à l’étranger. Selon un bilan de l’ONU datant du 11 février, le nombre de réfugiés s’élève à 5,5 millions et le nombre de déplacés internes à plus de 6 millions.

Illustration : migrants et réfugiés syriens et irakiens traversent la frontière gréco-macédonienne, près de Gevgelija, le 23 février 2016. (Crédit : AFP/Robert Atanasovski)

La Turquie accueille sur son territoire le plus grand nombre de Syriens, soit 3,7 millions.

Le Liban dit héberger 1,5 million de Syriens (pour une population totale de 4,5 millions), dont moins d’un million sont inscrits auprès du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). La plupart des réfugiés vivent dans une large précarité.

En Jordanie, plus de 650 000 Syriens sont enregistrés auprès du HCR. Amman affirme avoir accueilli environ 1,3 million de réfugiés. Suivent l’Irak (300.000 réfugiés syriens, dont la majorité kurdes) et l’Egypte (plus de 130.000 Syriens).

Des centaines de milliers de Syriens ont aussi afflué en Europe, notamment en Allemagne, où ils sont les principaux demandeurs d’asile.

Emprisonnés, torturés

Le régime a été accusé d’atteintes aux droits humains depuis le début du conflit et mis en cause pour de multiples cas de tortures, viols et exécutions sommaires.

Selon l’OSDH, au moins 60 000 personnes sont mortes sous la torture ou à cause des terribles conditions de détention dans les prisons. Un demi-million de personnes sont passées dans les geôles du pouvoir depuis le début de la guerre, d’après l’Observatoire.

En 2014, un ancien photographe de la police militaire syrienne, exfiltré sous le pseudonyme de « César », a révélé des photographies de corps torturés et suppliciés dans les prisons du régime entre 2011 et 2013. Il s’est enfui en 2013, en emportant 55 000 photographies effroyables.

En février 2017, l’ONG Amnesty International a accusé le régime d’avoir pendu quelque 13 000 personnes entre 2011 et 2015 dans la prison de Saydnaya près de Damas.

Par ailleurs, « plusieurs milliers » de personnes ont péri dans les prisons de groupes rebelles et jihadistes (OSDH).

Appauvris

L’économie est dévastée par neuf ans de guerre.

Chômage, coupures de courant, pénuries de gaz domestique, 83% de la population vit aujourd’hui sous le seuil de la pauvreté, contre 28% avant la guerre, selon l’ONU. Et 80 % des ménages peinent à assurer leurs besoins alimentaires de base, selon le Programme alimentaire mondial (Pam).

Le secteur pétrolier et gazier a subi depuis 2011 des pertes estimées par les autorités à 74 milliards de dollars.

Le coût des destructions dues à la guerre a été estimé par l’ONU à plus de 400 milliards de dollars. Des localités et des villes entières ne sont plus que des champs de ruines.

Selon l’ONU, quelque 6,5 millions de personnes sont incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires et nécessitent une aide.

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