La Haute Cour de justice de Londres rejette un recours contre les exportations d’armes vers Israël
L'organisation palestinienne de défense des droits de l'Homme Al-Haq, représentée par le réseau d'avocats Global Legal Action Network (GLAN), va tenter de faire annuler cette décision
La Haute Cour de justice de Londres a rejeté lundi un recours visant à suspendre les exportations d’armes britanniques vers Israël, ont annoncé mardi les avocats de l’ONG à l’origine de la procédure.
L’organisation palestinienne de défense des droits de l’Homme Al-Haq, représentée par le réseau d’avocats Global Legal Action Network (GLAN), va tenter de faire annuler cette décision, ont-ils ajouté dans une déclaration transmise à l’AFP.
Accusant le Royaume-Uni de violer le droit international et ses propres règles sur les exportations d’armes dans le cadre de la guerre à Gaza, les plaignants avaient initié cette procédure devant la justice britannique fin janvier.
Leur dossier s’appuyait notamment sur les règles édictées par le Royaume-Uni, qui prévoient que le pays ne doit pas exporter d’armes lorsqu’il y a un risque clair qu’elles puissent être utilisées en violation du droit international.
Les plaignants ont également mis en avant la décision du 26 janvier de la Cour internationale de Justice (CIJ), saisie par l’Afrique du sud, qui a appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de « génocide » à Gaza sans pour autant ordonner un cessez-le-feu.
Selon un rapport publié en janvier par seize organisations humanitaires, une grande partie des armes utilisées par Israël à Gaza, où le pays livre une guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, contiennent des pièces venues du Royaume-Uni.
Mais d’après les documents présentés au tribunal, le chef de la diplomatie britannique David Cameron s’est dit « convaincu qu’il y avait de bons éléments de preuves » pour penser qu’Israël entendait respecter le droit humanitaire international.
Mi-février, la Cour d’appel de La Haye a ordonné aux Pays-Bas d’arrêter l’exportation de pièces de F-35 à Israël, jugeant qu’il existait « un risque évident que de graves violations du droit humanitaire de la guerre soient commises dans la bande de Gaza » avec les avions de combat F-35 israéliens.
La guerre a éclaté lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 253 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle. La plus jeune victime avait 10 mois tandis que le plus jeune otage a aujourd’hui un an.
En réponse à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 29 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Tsahal dit avoir éliminé 12 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus des quelque 1 000 terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.