La Hongrie n’a pas exécuté le mandat d’arrêt contre Netanyahu ; la CPI veut des explications
La Cour pénale internationale invoque le Statut de Rome pour autoriser des poursuites contre les États non coopératifs ; Budapest avait annoncé son retrait de la CPI lors de la visite du Premier ministre

La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a demandé mercredi au gouvernement hongrois des explications concernant son refus d’exécuter le mandat d’arrêt international délivré par la CPI à l’encontre du Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de sa récente visite à Budapest.
Selon le communiqué de la CPI, cette demande a été formulée en vertu de l’article 87(7) du Statut de Rome, qui permet d’engager des poursuites contre les États qui ne coopèrent pas avec la Cour, « empêchant ainsi celle-ci d’exercer ses fonctions et ses pouvoirs en vertu du Statut ».
En novembre, la CPI avait émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Yoav Gallant, alors ministre de la Défense, accusant les dirigeants israéliens d’avoir ordonné des attaques contre des civils gazaouis et d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre en entravant l’acheminement de l’aide à Gaza dans le cadre du conflit actuel mené par l’État juif contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
La CPI affirme que la Hongrie a manqué à ses obligations en refusant d’arrêter Netanyahu malgré une demande officielle qui avait été envoyée par la Cour à Budapest le 3 avril, jour de l’arrivée du Premier ministre dans le pays.
Peu avant de rencontrer Netanyahu à Budapest, le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait annoncé que la Hongrie se retirerait de la CPI.
La CPI donne à la Hongrie jusqu’au 23 mai pour présenter sa réponse.