La Jordanie insiste sur une solution à deux États après les accords d’Abraham
"Parvenir à une paix juste et globale passe par la solution à deux États", a indiqué le ministère jordanien des Affaires étrangères
La Jordanie a averti mardi Israël que les accords de paix signés entre l’État hébreu et des pays arabes ne pouvaient se substituer à la résolution de la question palestinienne sur la base de deux États.
« Tous les accords de paix signés par Israël avec les pays arabes, y compris le traité de paix avec la Jordanie, ne peuvent se substituer à la résolution de la question palestinienne sur la base de deux États », a déclaré le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, selon un communiqué.
Il a fait part de ses remarques à son homologue israélien, Gaby Ashkenazi, lors d’une rencontre sur le pont Allenby (ou pont du roi Hussein), un passage contrôlé par Israël et reliant la Cisjordanie à la Jordanie.
L’ex-président américain, Donald Trump, avait privilégié les accords de paix avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan plutôt que de mettre l’accent des discussions entre Israël et les Palestiniens.
« Parvenir à une paix juste et globale passe par la solution à deux États, incarnée par l’État palestinien indépendant avec Jérusalem occupée comme capitale », indique le communiqué du ministère jordanien des Affaires étrangères.
L’État hébreu a proclamé en 1980 Jérusalem comme sa capitale « une et indivisible ».
M. Safadi a insisté sur « la nécessité d’arrêter de construire et d’étendre les colonies, de démolir les maisons (palestiniennes) et d’autres pratiques illégales qui sapent la solution à deux États et toutes les chances de parvenir à une paix juste sans laquelle la région ne jouira pas de la sécurité et de la stabilité ».
Les deux hommes, qui s’étaient rencontrés le 3 décembre sur ce même pont, ont également discuté des exportations jordaniennes vers la Cisjordanie, et M. Safadi a souligné la nécessité de supprimer les restrictions israéliennes qui l’entravent.
Ils se sont aussi entretenus des questions relatives à l’eau, aux transports, à la réglementation des échanges commerciaux, aux exportations et au trafic frontalier.