La justice va-t-elle sauver de la faillite la chaîne de supermarchés Mega ?
La banque Hapoalim rechigne sur l'arrangement de la dette qui s'élève à plus d'un milliard de shekels
Un tribunal doit statuer mardi sur un arrangement de la dette pour la chaîne de supermarchés Mega qui lutte pour sa survie, après qu’une banque ait rechigné à accepter l’offre.
La chaîne, l’une des plus grandes en Israël avec des magasins dans tout le pays, doit 1,3 milliard de shekels (312 millions d’euros) et est au bord de la faillite.
La banque Hapoalim demande un arrangement séparé avec la chaîne, distinct de celui des autres créanciers, qui comprennent les fournisseurs, les propriétaires de biens immobiliers et d’autre autres.
Avigdor Kaplan, le directeur général du groupe Alon Blue Square qui contrôle Mega, a exprimé mardi sur la radio de l’armée, l’espoir que tous les créanciers approuvent l’accord proposé par la chaîne au tribunal de district de Lod, où ils étaient censés se rencontrer lundi avant qu’Hapoalim ait changé d’avis sur l’accord.
Les fournisseurs, qui subiraient un préjudice financier si la chaîne devait s’effondrer, ont accepté l’arrangement de la dette.
Les parties doivent se rencontrer à nouveau au tribunal mardi.
Hapoalim avait envoyé lundi une lettre à Mega et à Alon dans laquelle elle déclarait que « malheureusement, pour la banque, l’arrangement de la dette proposée par Mega dans sa forme actuelle ne répond pas suffisamment aux besoins de Mega, de ses employés et des créanciers. »
Des sources au sein d’Alon ont déclaré au quotidien Israel Hayom que la banque « semble avoir décidé de ne pas jouer selon les règles. »
Elles ont ajouté qu’elles ne croyaient pas qu’Hapoalim permettrait à l’importante chaîne de magasins de s’effondrer.
Kaplan a envoyé lundi une lettre à la banque Hapoalim dans laquelle il critiquait la volte-face de la banque sur l’arrangement de la dette.
« Alon, l’entité majoritaire, s’est engagé à un financement de 240 millions de shekels pour soutenir Mega et la société dispose également de garanties d’une valeur de centaines de millions de shekels, y compris des sociétés d’assurance-crédit qui garantissent que les fournisseurs soient payés, le tout avec un but honnête et réel de parvenir à un accord. Le ton de la lettre [de la banque], en mentionnant « des détenteurs de capitaux » est scandaleux, surtout venant, comme cela est le cas, de la direction de la banque. La banque n’a-t-elle pas profité pendant des années des profits qu’elle a fait de Mega ? »