La Knesset approuve l’indemnisation des victimes du mont Meron
Chaque famille recevra 500 000 shekels pour chaque défunt ; le groupe représentant les familles des victimes salue une coopération rare entre la coalition et l'opposition
La commission des Finances de la Knesset a approuvé, lundi, le transfert d’indemnisations aux familles des victimes décédées lors de la tragédie du mont Meron, l’année dernière. Quarante-cinq personnes avaient perdu la vie lors de ce qui avait été la pire catastrophe civile de toute l’Histoire d’Israël.
Selon l’accord qui a été signé par les familles et par l’État, plus d’un an après le désastre, chaque famille recevra 500 000 shekels pour chaque défunt perdu dans ce drame, pour une somme totale de 22,5 millions de shekels.
Le chef du parti Yahadout HaTorah d’opposition, le député Moshe Gafni, a critiqué la coalition qui, selon lui, a tardé à approuver cette transaction.
« Cela aurait dû être fait immédiatement et cela n’aurait pas dû durer aussi longtemps – mais mieux vaut tard que jamais », a-t-il commenté dans une déclaration. Le législateur ultra-orthodoxe a ajouté que « nous surveillerons l’accord de près et nous nous assurerons que l’argent soit bien remis aux familles dans les jours qui viennent ».
Au mois de janvier, le gouvernement s’était accordé sur les détails de l’accord, appelé « aide initiale » versée aux familles des victimes, même si la finalisation de son approbation avait ensuite pris plusieurs mois.
Un groupe de familles de victimes de la catastrophe du mont Meron a remercié le gouvernement qui, selon lui, est parvenu à dépasser ses différends politiques pour mener à bien la conclusion de l’accord.
« La catastrophe du mont Meron est une question douloureuse qui doit prendre le pas sur toutes les considérations politiques étroites. Nous remercions les membres de la Knesset qui ont agi dans un cadre d’une coopération rare entre coalition et opposition », a dit le groupe.
« La douleur ne peut pas être éliminée, mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour apporter une réponse optimale aux familles et nous prendrons toutes les précautions nécessaires pour empêcher une future nouvelle catastrophe », avait fait savoir le ministre des Finances Avigdor Liberman et le ministre de la Justice Gideon Saar dans un communiqué conjoint émis au mois de janvier, après l’annonce de l’accord.
« L’énorme perte vécue par les 45 familles en Israël et dans la diaspora juive n’est pas indemnisable. Le moins que le gouvernement puisse faire est de s’assurer qu’un cas comme celui-ci ne se reproduise pas et d’aider économiquement les familles qui ont été lésées », avaient-ils ajouté.
La majorité des victimes de la tragédie avaient été des Israéliens, mais certaines étaient néanmoins originaires des États-Unis et d’autres pays.
La tragédie du mont Meron s’était produite le 30 avril, alors que des milliers de personnes célébrant les festivités de Lag BaOmer sur la tombe du sage du deuxième siècle Rabbi Shimon bar Yochaï s’étaient engouffrées sur une passerelle étroite. Certaines personnes avaient chuté et dévalé en conséquence une volée d’escaliers, tombant sur ceux qui se trouvaient en dessous et déclenchant un effet domino qui devait être fatal.
Environ 100 000 personnes, en majorité des Juifs ultra-orthodoxes, assistent aux événements organisés sur le mont Meron pendant cette fête. Ce mouvement de foule meurtrier avait été la pire catastrophe connue en temps de paix de toute l’Histoire d’Israël.