La Malaisie dénonce un « deux poids, deux mesures » sur les « atrocités » à Gaza
Kuala Lumpur a acheminé plus de 10 millions de dollars de dons et d'aide humanitaire à Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023

La Malaisie a condamné dimanche les « atrocités » commises à Gaza qui témoignent, selon le pays, de « l’indifférence et d’une politique de deux poids, deux mesures » à l’égard du peuple palestinien.
« Elles sont le résultat direct de l’érosion du caractère sacré du droit international », a déclaré le ministre des Affaires étrangères malaisien Mohamad Hasan devant ses homologues du bloc d’Asie du Sud-Est (ASEAN), qui se réunissent lundi en sommet à Kuala Lumpur.
Cette prise de parole survient alors qu’Israël a intensifié à la mi-mai sa campagne aérienne et terrestre dans la bande de Gaza dans le but d’anéantir les terroristes palestiniens du Hamas, de libérer les otages israéliens qui y sont retenus depuis le pogrom du 7 octobre par les groupes terroristes et de prendre le contrôle du territoire palestinien.
« Les atrocités commises contre le peuple palestinien témoignent encore de l’indifférence et d’une politique de deux poids, deux mesures », a poursuivi Hasan.
« L’ASEAN ne peut rester silencieuse », a martelé le ministre malaisien, dont le pays assure la présidence tournante du bloc régional.
La Malaisie, dont la population est majoritairement musulmane, n’a pas de relations diplomatiques avec Israël. Beaucoup dans le pays soutiennent les Palestiniens.
En février, les ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN avaient déjà exprimé leur « soutien de longue date » aux Palestiniens.
Kuala Lumpur a acheminé plus de 10 millions de dollars de dons et d’aide humanitaire à Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.
La guerre a été déclenchée suite au pogrom mené par des milliers de terroristes palestiniens emmenés par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.
Plus de 53 901 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués à Gaza par la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas.
Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 20 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Le Hamas est accusé de gonfler le nombre des victimes civiles et d’y inclure les Palestiniens tués par les roquettes tirées par les factions terroristes qui retombent dans la bande.