Israël en guerre - Jour 465

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La menace des tunnels du Hamas vide le kibboutz Kfar Aza

"Nous avons connu les tirs de missiles, mais cette menace de tunnels a empiré la situation"

Un tunnel creusé par des Palestiniens sous la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Découvert par l'armée israélienne le 13 octobre 2013 (Crédit : David Buimovitch/Flash90)
Un tunnel creusé par des Palestiniens sous la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Découvert par l'armée israélienne le 13 octobre 2013 (Crédit : David Buimovitch/Flash90)

Il n’y a plus d’enfants à Kfar Aza, un kibboutz israélien limitrophe de la bande de Gaza. Seuls quelques adultes irréductibles sont restés malgré la hantise provoquée par les tunnels du Hamas.

« Nous étions habitués aux obus et roquettes, mais cette menace de tunnels d’où pourraient sortir des terroristes est une menace qui nous fait vraiment peur », confie Noam Stahl, le porte-parole de ce village collectiviste.

Moins d’une centaine de personnes sont restées. Les 250 enfants du kibboutz, qui fait face au camp de réfugiés palestinien de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, ont été évacués par précaution.

« Nous exigeons du gouvernement qu’il assure notre sécurité et nous sommes vraiment déçus qu’après tant d’années, Israël n’ait pas trouvé de solutions », déplore Noam Stahl.

L’opération « Bordure protectrice » lancée le 8 juillet visait précisément à mettre fin aux tirs de roquettes et aux tunnels « d’attaque » creusés par le Hamas en vue d’infiltrer des terroristes en territoire israélien, mettant en danger les localités comme Kfar Aza.

« Je ne crois pas à la paix, mais il faut rétablir le calme pour nous et pour les habitants de Gaza qui souffrent eux aussi de cette situation », poursuit le porte-parole en faisant allusion aux quelque 1 800 morts côté palestinien – selon les chiffres des secours de Gaza, contrôlée par le Hamas.

En se promenant dans les chemins vides du kibboutz, Noam Stahl montre les dégâts causés par les derniers tirs au mortier dont une douzaine ont atteint le kibboutz.

Le mur protégeant le jardin d’enfants, bien que blindé, porte encore la marque de la destruction partielle causée par un obus qui l’a atteint de plein fouet.

Maisons vides aux volets fermés, zones de jeux abandonnées, pelouses verdoyantes désertées, le kibboutz est plongé dans un silence que seuls les frappes israéliennes dans la bande de Gaza et les tirs d’obus et de roquettes vers Israël viennent troubler.

« On n’entend pas de sirènes d’alerte ici, car nous sommes trop proches de la zone des tirs », explique Doudi Doron, 56 ans, qui vit à Kfar Aza depuis 30 ans.

– ‘Bruits venant du sous-sol’ –

« Nous avons connu les tirs de missiles, mais cette menace de tunnels a empiré la situation. On se pose la question de savoir si on peut encore vivre ici », explique ce père de cinq enfants.

« J’ai entendu comme mes voisins des bruits venant du sous-sol, mais on ne nous a pas pris au sérieux », souvient-il.

Torse nu, fumant une cigarette dans son jardin, M. Doron regarde le nuage de poussière provoqué par les blindés israéliens dans la bande de Gaza, à moins de 2 km de sa maison.

« Je voudrais bien un cessez-le-feu, mais en même temps, je me dis que si l’armée ne va pas au bout, on est condamné à vivre une autre guerre », déplore-t-il.

Israël Degany, 77 ans, est l’un des fondateurs du kibboutz ou il vit depuis 57 ans.

« C’est ma maison et je ne compte pas en partir, mais j’ai peur pour les enfants. Quels parents peuvent vivre avec un tel danger qui peut surgir de terre à tout moment ? », explique-t-il.

Cet ancien agriculteur souligne que depuis 14 ans, les obus de mortier tombent régulièrement sur le kibboutz, mais « cette fois, c’est différent ».

« J’aimerais que cette opération militaire soit la dernière mais je n’y crois plus », confie-t-il.

« Je voudrais être optimiste mais c’est difficile en ce moment de croire qu’on va retrouver le chemin de la paix », renchérit M. Doron, qui se souvient des relations de bon voisinage avec les habitants de la bande de Gaza.

« Les Palestiniens venaient travailler chez nous et nous faisions nos courses chez eux, je ne suis pas sûr qu’il puisse y avoir un retour en arrière mais qu’au moins nous cessions de nous tuer les uns les autres, ça serait déjà un grand pas de franchi », ajoute-t-il.

Au loin, les bruits des explosions couvrent le son de la radio annonçant que la communauté internationale appelle à une nouvelle trêve humanitaire.

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