La mère du captif Avera Mengistu pense reconnaître son fils dans la vidéo du Hamas
"Son front, son visage, c'est lui", a-t-elle déclaré en amharique, selon une traduction de la Douzième chaîne
Agurnesh Mengistu, la mère du captif Avera Mengistu, a dit lundi qu’elle pensait que la vidéo partagée par le Hamas est celle de son fils, qu’elle n’a pas vu depuis huit ans.
« Son front, son visage, c’est lui », a-t-elle déclaré en amharique, selon une traduction de la Douzième chaîne. « Il est un peu plus gros, mais il se ressemble toujours. »
Les responsables israéliens ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas confirmer dans l’immédiat la véracité de la vidéo publiée plus tôt dans la journée par le Hamas.
« Je suis le prisonnier Avera Mengistu. Combien de temps vais-je encore rester ici, en prison? Après de longues et douloureuses années, où sont l’Etat et les Israéliens? », interroge en hébreu le détenu.
« Les brigades Ezzedine al-Qassam affirment l’échec du chef d’état-major sortant (Aviv) Kochavi et de son institution », peut-on lire en préambule de la vidéo d’une trentaine de secondes diffusée sur l’application Telegram.
« Le nouveau chef d’état-major (Herzi) Halevi devrait se préparer à porter le fardeau de son échec », est-il aussi écrit, en référence à la captivité d’Avera Mengistu.
Herzi Halevi, jusqu’alors numéro deux de l’armée israélienne, a remplacé lundi Aviv Kochavi à la tête de l’institution.
Juif d’origine éthiopienne et présenté comme mentalement instable par les autorités israéliennes, Avera Mengistu avait été filmé par une caméra de sécurité israélienne alors qu’il escaladait la barrière séparant Israël de Gaza en septembre 2014.
Le Hamas qui détient également les dépouilles de Hadar Goldin et Oron Shaul, deux soldats israéliens tués durant la guerre de 2014 à Gaza, avait publié en juin la vidéo de l’autre Israélien qu’il détient. Aux mains du Hamas depuis plus de sept ans, Hicham Al-Sayed, un bédouin musulman, apparaissait allongé sur un lit et sous respirateur artificiel.
Le mouvement armé avait menacé mi-décembre de clore « à jamais » le dossier des quatre Israéliens qu’il détient si aucun échange de prisonniers n’intervenait rapidement avec l’Etat hébreu.
En 2011, Israël avait libéré plus d’un millier de Palestiniens en échange de Gilad Shalit, un soldat franco-israélien détenu pendant plus de cinq ans par le Hamas.
Israël n’autorise pas ses ressortissants à pénétrer dans la bande de Gaza de crainte qu’ils ne soient enlevés et ne servent de monnaie d’échange pour la libération de prisonniers palestiniens.