La mère du soldat otage Matan Angrest annonce qu’il sera handicapé à vie
Un médecin a mis en garde contre le risque de mort imminente des derniers otages de Gaza

Anat Angrest, la mère de Matan, 22 ans, soldat israélien capturé par le Hamas dans un char de Tsahal en feu sur la base militaire de Nahal Oz lors de la bataille du 7 octobre 2023, a pris la parole lors de la conférence de presse du Forum des familles d’otages à l’occasion de la Journée mondiale de la santé.
« Le visage de Matan n’est plus symétrique », a-t-elle dit. « Sa main, grièvement blessée, n’a pas été soignée et nous savons qu’elle ne fonctionne plus. »
« Il sera handicapé à vie », a-t-elle dit.
Elle a ajouté que des otages libérés ces derniers mois avaient vu Matan à Gaza et avaient dit de lui qu’ « il mourait de faim et était détenu dans une petite cage dans le noir. Sans jamais voir la lumière du jour. Il est exposé à la torture et à la violence, sans aucune visite de la Croix-Rouge. »
Elle a dit qu’elle avait un « lien spécial » avec Matan, l’aîné de ses quatre enfants. « Je l’ai senti en octobre », a-t-elle confié. « À 6 h 30 du matin, je me suis réveillée et je lui ai écrit et il m’a répondu « Ne t’inquiète pas, maman, tout va bien. »
« Sa vie est en danger », a affirmé Angrest. « Si on ne le libère pas maintenant, il ne sera sans doute plus possible de le faire sortir vivant. »

Toujours lors de la conférence de presse donnée par le Forum des familles d’otages à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le professeur Hagai Levine, président de l’Association israélienne des médecins de santé publique et éminent membre du Forum des familles d’otages, a déclaré que les derniers otages étaient « désormais en grave danger de mort, à chaque instant ».
On estime que 24 des 59 otages aux mains des groupes terroristes de Gaza sont encore en vie.
Le médecin a annoncé la publication d’un rapport fondé sur les témoignages d’ex-otages, confirmant qu’ « un tiers des otages souffrent de blessures non traitées et de maladies ».
« Les otages sont détenus dans des cages, dans des tunnels, dans l’obscurité, enchaînés au niveau des mains et des jambes », a expliqué Levine. « Ils souffrent de malnutrition et doivent mendier pour avoir de la nourriture, faire toutes sortes de choses humiliantes. »
« Ils sont détenus depuis 18 mois en enfer », a conclu Levine. « Chaque jour peut être le dernier pour eux. »