La Nouvelle-Zélande suspend à son tour son aide à l’UNRWA
L'aide néo-zélandaise s'élevait à environ 610 000 dollars par an ; Wellington appelle à ce que les allégations d'implications de l'agence dans l'attaque du 7 octobre "fassent l'objet d'une enquête"
La Nouvelle-Zélande a à son tour annoncé mardi suspendre son financement à l’agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), après des accusations selon lesquelles certains de ses salariés ont été impliqués dans l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre.
A cette date, le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le Premier ministre Christopher Luxon a précisé que cette pause durerait le temps que la lumière soit faite. « Ces allégations sont extrêmement graves. Il est important qu’elles soient bien comprises et fassent l’objet d’une enquête », a-t-il déclaré à la presse.
A la suite des accusations formulées par Israël la semaine dernière, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui fournit une aide vitale aux civils de la bande de Gaza, a licencié plusieurs de ses salariés et promis une enquête approfondie.
Avant la Nouvelle-Zélande, onze pays – dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon – avaient déjà suspendu leur financement à l’agence, malgré l’appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à ce que l’aide se poursuive.
M. Guterres doit recevoir mardi à New York les « principaux donateurs » de l’agence pour faire un point dans ce dossier.
L’Union européenne a pour sa part demandé lundi à l’Unrwa « d’accepter qu’un audit soit mené par des experts indépendants choisis par la Commission européenne ».
L’aide néo-zélandaise à l’Unrwa s’élevait à environ 1 million de dollars néo-zélandais (610 000 dollars) par an, selon M. Luxon.