La police dément les allégations de violences policières lors des manifestations
Le chef par intérim de la police Motti Cohen admet les "critiques légitimes" à l'encontre de la police, mais dénonce les "propos incendiaires et destructeurs"

Vendredi, le chef de la police par intérim Motti Cohen a fermement démenti les allégations de violences policières lors des manifestations contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Je sais ce qui se dit de la police israélienne, et certains propos doivent être écoutés attentivement en tant que critiques légitimes », a déclaré Cohen dans un communiqué de la police. « Mais malheureusement, il se tient également des propos incendiaires et destructeurs qui frôlent l’incitation à la violence, que nous devons faire taire – et immédiatement. »
Cohen a également déclaré que la société israélienne se trouvait en prise avec « l’une des périodes les plus compliquées et les plus délicates » de son histoire, et affirmé que la police n’était aucunement motivée par un agenda politique.
« La police israélienne n’est pas politique », a-t-il dit, ajoutant que les agents venaient de toutes les couches de la société, et que la police était « professionnelle, juste et égalitaire ».
Bien que la police se doive de garantir la liberté d’expression et le droit de manifester, Cohen a déclaré qu’Israël se trouvait aujourd’hui à un « croisement ».
« Ensemble, calmons le degré de colère et veillons à être une seule nation, une société démocratique vivante, solidaire, amicale et confiante dans l’avenir. Je demande aux manifestants, et aux citoyens en général, d’écouter les consignes des policiers, de faire preuve de responsabilité et d’éviter la violence », a déclaré le chef de la police.

Il a prononcé ces paroles alors que la police se prépare à une plus large manifestation ce samedi devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem où, depuis 11 semaines consécutives, ont lieu les rassemblements anti-Netanyahu.
La manifestation du week-end dernier a été suivie de nombreuses plaintes pour violences policières, notamment à l’encontre du chef de la police à Jérusalem Niso Guetta, qui a été filmé poussant et frappant un manifestant lors du rassemblement.
Jeudi, le chef de la police de Jérusalem a déclaré aux journalistes qu’il serait présent à la manifestation de samedi malgré les pétitions déposées à la Cour suprême contre Guetta.