La population pourrait être « coincée dans des abris pendant 4 à 6 jours » – maire de Haïfa
"Nous demandons [aux citoyens] de préparer suffisamment de nourriture et d’eau", a précisé l'édile, anticipant l'attaque attendue du Hezbollah et de l'Iran
Le maire de Haïfa, Yona Yahav, a déclaré à la radio publique israélienne que l’arsenal du Hezbollah « n’était plus celui de la deuxième guerre du Liban : il s’agit de missiles très précis, et ils devraient tirer 4 000 missiles sur nous chaque jour ».
« C’est à cela que nous préparons [nos citoyens]. Dans tous les cas, nous leur demandons de préparer suffisamment de nourriture et d’eau, car nous nous attendons à ce qu’ils restent là-bas [dans des abris et des zones sécurisées] pendant quatre à six jours », a-t-il ajouté.
Le Hezbollah a promis qu’il se vengerait de la frappe israélienne qui a tué l’un de ses hauts responsables, Fouad Shukr, à Beyrouth la semaine dernière.
Depuis, Israël comme le Liban restent en haleine, suspendu au risque d’un embrasement plus large, avec la participation de l’Iran, qui a également promis de riposter à l’assassinat à Téhéran du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, imputé à Israël.
Dès le début de la guerre à Gaza, déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, le Hezbollah a ouvert un « front de soutien » au Hamas dans le sud du Liban, échangeant des tirs quotidiens avec Israël.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-cinq civils du côté israélien, ainsi que celle de dix-huit soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 398 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 71 éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Israël a averti qu’il ne pouvait plus tolérer la présence du Hezbollah le long de sa frontière à la suite du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre et que si une solution diplomatique n’était pas trouvée aux attaques transfrontalières en cours, il se tournerait vers l’action militaire pour repousser le Hezbollah vers le nord.