La Russie soutient la création d’un État palestinien à l’ONU
Moscou va soutenir la résolution qui appelle au retrait israélien de Cisjordanie et de Jérusalem Est d'ici 2017
Un officiel russe de haut rang a déclaré jeudi que Moscou soutiendrait une proposition de résolution sur la création d’un État palestinien au Conseil de Sécurité des Nations unies.
L’assistant du ministre des Affaires étrangères Gennady Gatilov a déclaré que la Russie voterait en faveur de la résolution controversée qui appelle à un retrait israélien aux lignes de 1967 avant la fin 2017, a annoncé l’agence de presse russe Interfax.
Moscou a également exprimé l’espoir que les autres membres du Conseil de Sécurité soutiendront la résolution et qu’elle ne sera pas bloquée par un veto.
« Comme nous comprenons les Palestiniens, le vote peut avoir lieu dans peu de temps mais ils doivent déjà fixer une date précise. Nous avons déclaré à plusieurs reprises que nous voterons pour cette résolution », a déclaré Gennady, selon l’article.
La résolution, qui a été présentée au Conseil de Sécurité des Nations unies par la Jordanie la semaine dernière, appelle à « une solution de paix durable et globale » entre Israël et l’Autorité Palestinien qui « permette la vision d’un État palestinien », tout en demandant un retrait progressif d’Israël de Jérusalem Est et de Cisjordanie qui « ne dépasse pas la fin 2017 ».
Gennady a déclaré qu’un vote pourrait avoir lieu sur la résolution en 24 heures, même si des officiels ont indiqué que le vote n’aura certainement pas lieu avant janvier 2015 au plus tôt.
Même si la Russie entretient des relations cordiales avec Jérusalem, Moscou soutient depuis longtemps un État palestinien et est un ami de longue date de l’Autorité palestinienne à Ramallah.
Les Etats-Unis devraient poser leur veto à la résolution.
Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a déclaré que Washington ne soutient pas la résolution dans sa forme actuelle, mais maintient le soutien de Washington pour une solution à deux États. Il a évoqué que les Etats-Unis pourraient soutenir une formulation alternative.
Des officiels palestiniens déclarent subir des pressions américaines pour retarder le vote jusqu’aux élections israéliennes du 17 mars. Pourtant le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a déclaré plus tôt cette semaine qu’il avait rejeté la demande de Washington de retarder le vote.
Mikhail Bogdanov, un autre assistant du ministre des Affaires étrangères, avait précédemment annoncé le soutien de son pays à la résolution des Nations unies visant à la création d’un État palestinien lors d’une conférence du Caire pour les donateurs internationaux soutenant la reconstruction de la bande de Gaza après le conflit de cet été entre Israël et le Hamas.
« Alors nous disons [aux Palestiniens], si vous trouvez une option ou une autre convenable, ensuite nous vous soutiendrons comme des amis… Nous pensons que le cas palestinien est juste, ce qui signifie que les gens ont le droit à l’autodétermination, à créer leur propre État », a déclaré Bogdanov aux journalistes en octobre.