La spiruline pour prévenir des formes graves de la COVID – Asaf Tzachor
Certaines réactions immunitaires excessives pourraient être évitées grâce à une substance déjà reconnue par la FDA pour les aliments et les compléments alimentaires
Les extraits d’algues permettraient de prévenir des réactions immunologiques extrêmes causées dans les cas graves de COVID, explique un chercheur.
L’étude a été publiée dans le journal Marine Biotechnology. Les tempêtes de cytokines ont été artificiellement élaborées en laboratoire. On appelle cytokines, la surproduction de petites protéines qui agissent sur les cellules du système immunitaire.
Les chercheurs ont examiné dans des tubes à essai, la production de la protéine TNF-α – (alpha), une des protéines clés à l’origine des flambées de cytokines. Dans certains tubes à essai ont été placées des cellules du système immunitaire avec un agent pathogène qui déclenche la tempête de cytokines. Dans d’autres, on a observé comment un extrait de spiruline modifiée sous forme d’algue réagissait. Cette algue intéresse particulièrement les chercheurs qui espèrent qu’elle permettra de faire des progrès médicaux, même si rien n’est encore prouvé.
« 70 % de réduction de protéine TNF-α ont été observés lorsqu’elle a été associée à l’extrait d’algue dans des quantités optimales », a déclaré le Dr Asaf Tzachor, chercheur en biotechnologie au Centre interdisciplinaire (IDC) d’Herzliya, et principal auteur de l’étude. Cela signifie que l’extrait d’algue pourrait être administré aux patients en début du diagnostic, afin de prévenir les flambées de cytokines ».
Les essais cliniques devraient bientôt commencer avec des prises orales de gouttes. Tzachor a cependant souligné que la recherche en est encore à un stade précoce. Puisque la spiruline est déjà utilisée dans la production alimentaire, et réputée comme sûre – y compris par la Food and Drug Administration (FDA) américaine, les essais cliniques devraient progresser rapidement.
L’extrait d’algue est produit par la société islandaise VAXA. Pris en complément alimentaire, il aurait une action anti-oxydante, anti-inflammatoire et anti-tumorale.
L’entreprise a reçu des financements de l’Union européenne pour la recherche et le développement de traitements contre la COVID-19. Grâce à des éclairages LED, les conditions de croissance des algues sont modifiées, ce qui permet de contrôler le profil métabolique et de le « valoriser ».
Tzachor a déclaré qu’il ne recevait aucun financement de Vaxa. Son institut IDC School of Sustainability, l’institut Migal Galilee financé par l’État israélien ainsi que l’institut MATIS en Island , ont étudié le potentiel des algues de manière tout à fait indépendante.