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La Tunisie va demander de classer Djerba au patrimoine de l’Unesco

Il s'agit de la plus ancienne d'Afrique, qui fait notamment l'objet d'un pèlerinage annuel

La synagogue de la Ghriba à Djerba, Tunisie (Crédit : upyernoz via CC/JTA)
La synagogue de la Ghriba à Djerba, Tunisie (Crédit : upyernoz via CC/JTA)

La Tunisie va demander l’inscription de l’île de Djerba au patrimoine mondial de l’Unesco, en s’appuyant notamment sur sa richesse religieuse, a dit à l’AFP le ministre de la Culture, Mohamed Zine El Abidine, en marge du pèlerinage juif de la Ghriba.

Le pays d’Afrique du Nord compte à ce jour huit sites classés, dont les médinas de Tunis et Sousse, l’amphithéâtre romain d’El Jem ou encore les sites archéologiques de Carthage et de Dougga, dernier en date inscrit, il y a 20 ans déjà.

« Nous allons essayer de classer Djerba parmi le patrimoine universel (de l’Unesco). (…) C’est une île importante sur le plan de la singularité culturelle, religieuse », a indiqué M. Zine El Abidine.

« On est en train de faire le nécessaire. (…) Il y a quatre structures très importantes », dont l’Institut national du patrimoine (INP), « qui travaillent de pair pour préparer un bon dossier », a ajouté le ministre.

Relevant que la société civile était également associée, il n’a pas fourni de calendrier précis. Selon des médias locaux, des experts mandatés par l’Unesco se sont toutefois rendus sur l’île récemment.

Les autorités tunisiennes entendent s’appuyer en particulier sur l’héritage religieux de Djerba qui, outre des mosquées, compte églises et synagogues.

Parmi la vingtaine de synagogues figure celle de la Ghriba, la plus ancienne d’Afrique, qui fait notamment l’objet d’un pèlerinage annuel.

Sous un important dispositif policier, son édition 2017, qui s’est déroulée vendredi et dimanche, a été marquée par un regain d’affluence -jusqu’à 3.000 pèlerins- après plusieurs années difficiles en raison des menaces sécuritaires.

Ce chiffre reste néanmoins nettement inférieur aux 8.000 visiteurs qui s’y rendaient avant l’attentat au camion-citerne qui avait fait 21 morts en avril 2002.

Alors que le nombre de citoyens de confession juive en Tunisie est passé de près de 100.000 avant l’indépendance (1956) à seulement 1.500 de nos jours, les pèlerins se rendant à la Ghriba chaque année viennent aussi d’Europe, des Etats-Unis et d’Israël.

Dimanche matin, le Premier ministre tunisien Youssef Chahed s’est lui-même rendu à la Ghriba afin de « passer un double message ».

« Le premier est de dire que la Tunisie est un pays plusieurs fois millénaire, avec une histoire marquée par l’ouverture à toutes les religions », a tout d’abord fait valoir M. Chahed à l’AFP.

Mais il s’agit aussi de souligner « que la sécurité est revenue en Tunisie », a poursuivi M. Chahed, en allusion aux attaques jihadistes ayant fait des dizaines de morts -dont 59 touristes étrangers- en 2015 et début 2016.

Après en avoir gravement souffert, le tourisme tunisien, secteur vital de l’économie, enregistre une reprise sensible de la fréquentation, en particulier en provenance de France, son marché historique.

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