La Turquie va mettre fin à son offensive après un retrait des forces kurdes
La Turquie va suspendre son offensive dans le nord de la Syrie pendant cinq jours et y mettre fin si les forces kurdes se retirent de ce secteur durant ce délai, a annoncé Pence
![De la fumée monte de la ville syrienne de Ras al-Ain, du côté turc de la frontière dans le district de Ceylanpinar, à Sanliurfa, le 15 octobre 2019, lors de la première semaine de l'opération militaire turque contre les forces kurdes. (Crédit : Ozan KOSE / AFP) De la fumée monte de la ville syrienne de Ras al-Ain, du côté turc de la frontière dans le district de Ceylanpinar, à Sanliurfa, le 15 octobre 2019, lors de la première semaine de l'opération militaire turque contre les forces kurdes. (Crédit : Ozan KOSE / AFP)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2019/10/000_1LF7SM-640x400.jpg)
La Turquie va suspendre son offensive dans le nord de la Syrie pendant cinq jours et y mettre fin si les forces kurdes se retirent de ce secteur durant ce délai, a annoncé jeudi le vice président américain Mike Pence à Ankara.
Pour permettre un retrait des forces kurdes « sous 120 heures, toutes les opérations militaires dans le cadre de l’opération ‘Source de Paix’ vont être suspendues et l’opération sera complètement arrêtée une fois ce retrait achevée », a déclaré M. Pence à la presse à l’issue de plus de quatre heures d’entretiens avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Les forces kurdes devront se retirer d’un secteur d’une profondeur de 32 km censé se transformer à terme en « zone de sécurité ».
Baptisée « Source de Paix », l’offensive turque contre les forces kurdes des YPG dans le nord-ouest de la Syrie, lancée le 9 octobre, a suscité un tollé international.
Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a confirmé cet accord.
« Nous suspendons l’opération, nous ne l’arrêtons pas », a déclaré M. Cavusoglu à la presse.
« Nous pourrons arrêter l’opération seulement lorsque (les forces kurdes) se seront retirées complètement de la région », a-t-il ajouté.
Les Occidentaux soutiennent les YPG pour leur rôle crucial dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), mais Ankara les qualifie de « terroristes » en raison de leurs liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une guérilla sanglante en Turquie depuis 1984.
M. Trump avait paru donner son feu vert à l’offensive, avant, face au tollé dans les pays occidentaux et au sein de son camp, d’exhorter Ankara à y mettre fin et d’autoriser des sanctions contre la Turquie.
M. Pence a annoncé que ces sanctions seraient levées lorsque la Turquie aura mis fin à l’offensive conformément à l’accord conclu jeudi.