La vidéo du Hamas montrant la libération d’otages est de la propagande, dit l’armée
Des images semblent montrer Avital Aladjem, du kibboutz Holit, libérée à la frontière de Gaza avec les enfants de sa voisine peu après leur enlèvement
Le porte-parole de l’armée israélienne a dit que le Hamas cherchait « à travestir la réalité de son assaut brutal et meurtrier de samedi » avec une séquence qui a été diffusée par Al-Jazeera. La chaîne a fait savoir que les images montraient, selon le Hamas, la libération d’une femme et de ses deux enfants pris en otage par le groupe terroriste.
Al-Jazeera a rendu ces images publiques mercredi, disant qu’il s’agissait de nouvelles images du Hamas rendant la liberté à des captifs retenus dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne a indiqué que cette vidéo datait de plusieurs jours et que les faits étaient survenu samedi, alors que l’attaque menée par le Hamas contre les communautés du sud du pays atteignait son paroxysme.
Sur les images, une femme, Avital Aladjem, portant une veste bleue et rose, marche en direction d’un enfant et les deux s’étreignent alors que des hommes armés s’éloignent. Elle porte, semble-t-il, un autre enfant dans ses bras.
Ils semblent se trouver à proximité de la clôture frontalière.
« Après que le monde entier a vu son vrai visage immonde, le visage d’une organisation barbare qui a exécuté des centaines de femmes et d’enfants innocents dans un attentat terroriste, dans le cadre d’un massacre atroce, le Hamas tente de travestir la réalité à travers une mise en scène consistant à poster des images de propagande par le biais de l’un des médias qui lui servent de porte-voix », a dit Avichay Adraee, porte-parole arabophone de Tsahal, quelques heures après la diffusion de la séquence.
« La réalité est claire, elle est évidente et la nature du groupe terroriste apparaîtra de manière plus claire encore dans les prochains jours. Le Hamas est pire que l’État islamique et nous continuerons à le frapper sans discontinuer », a-t-il ajouté.
بعد ان شاهد العالم كله وجهها القبيح والحقيقي كمنظمة بربرية قامت بإعدام مئات الأبرياء الأطفال والنساء في هجوم إرهابي ومجزرة بشعة تحاول حماس تغيير الحقيقة من خلال مسرحية نشر فيديو دعائي عبر أبواقها الاعلامية. الحقيقة واضحة وجلية وسوف تتضح معالمها أكثر في الأيام المقبلة. حماس أسوأ… https://t.co/tLFu8n4nBg
— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) October 11, 2023
La diffusion de ces images semble démontrer les efforts livrés par le Hamas pour détourner le regard du monde de la brutalité de son assaut de samedi – quand des terroristes palestiniens se sont infiltrés dans le sud d’Israël, ont massacré environ 1 300 personnes, des civils en majorité, et pris en otage au moins cent personnes qui sont actuellement retenues en captivité à Gaza. Environ 3 000 personnes ont également été blessées.
De son côté, le ministère de la Santé du Hamas, à Gaza, a annoncé que 1 300 Palestiniens avaient été tués pendant les frappes israéliennes venues en riposte dans l’enclave côtière. Israël déclare prendre pour cible les infrastructures terroristes et tous les secteurs où le Hamas opère et où il se cache, et l’État juif a fait savoir que les forces israéliennes ont abattu environ 1 500 hommes du Hamas qui étaient entrés sur le sol israélien depuis samedi.
Dans un entretien accordé mercredi à la Douzième chaîne, Aladjem a raconté le calvaire vécu avec les terroristes du Hamas.
Elle a indiqué qu’elle s’était cachée dans la pièce blindée de sa maison avec une voisine et qu’elle communiquait avec sa voisine, Adi Vital-Kaploun, via WhatsApp quand les hommes armés sont entrés chez elle en faisant sauter la porte, à 13 heures 30, samedi.
Les deux femmes avaient tenté de se cacher. La voisine qui se trouvait avec Aladjem a rapidement été découverte et elle a été abattue à bout portant. Aladjem, elle aussi, a été retrouvée dans le placard où elle s’était réfugiée. Les hommes armés avaient alors fait venir les enfants de Vital-Kaploun, la voisine d’à côté, des enfants âgés de 4 mois et demi et de quatre ans, et ils les ont emmenés, tous les trois, à travers le kibboutz.
Le sort réservé à Vital-Kaploun reste indéterminé.
« Tout était détruit et recouvert de sang ; ils nous ont emmenés de maison en maison avec le bruit des coups de feu qu’on entendait de partout ; ils incendiaient les maisons et les voitures au fur et à mesure », a raconté Aladjem.
« Moi, les enfants et les terroristes », a ajouté Aladjem, qui pleurait devant les caméras. « Ils nous répétaient : ‘Vite, vite’. »
Après être arrivés à Gaza, les terroristes ont laissé la jeune femme et les enfants seuls. Aladjem a fait demi-tour et elle a commencé à marcher avec eux, en direction du kibboutz. Elle a aperçu d’autres terroristes et elle s’est cachée, avec les enfants, dans les dunes de sable, avançant lentement.
« Nous avons continué, continué encore et j’ai pensé qu’on arriverait à revenir chez nous », a-t-elle indiqué, notant qu’elle était incapable de se souvenir combien de temps avait pu passer.
Quand ils sont entrés dans le kibboutz, Aladjem a vu d’autres habitants qui partaient en voiture. Elle a dit à l’enfant de quatre ans qu’il retrouverait rapidement son père.
Tous les trois ont été emmenés dans la communauté voisine de Gvulot, où les enfants ont finalement été remis à leur père.
« Je suis vivante mais leur mère est portée-disparue, a dit Aladjem en évoquant Vital-Kaploun, une citoyenne canadienne âgée de 33 ans.