L’ADL s’en prend à Keith Ellison
La Ligue Anti-Diffamation a relevé un enregistrement de 2010 dans lequel le candidat à la direction du parti démocrate critique la politique américaine au Moyen-Orient

L’ADL a déclaré que les propos tenus par le Représentant des États-Unis Keith Ellison « éveille des doutes » sur sa candidature à la direction du parti démocrate.
Dans un enregistrement d’un discours de 2010, qui a récemment refait surface, Ellison, originaire du Minnesota, et premier musulman élu au Congrès en 2006, on peut l’entendre demander pourquoi la politique américaine dans le Moyen-Orient est liée à l’alliance avec Israël.
« La politique étrangère des États-Unis dans le Moyen-Orient est gouvernée par ce qui est bon ou mauvais, via un pays de 7 millions de personnes. Une région de 350 millions de personnes évolue autour d’un pays de 7 millions ? Est-ce sensé ? Est-ce logique ? », demande t-il rhétoriquement dans son discours, selon l’ADL
« Les propops du Représentant Elison sont à la fois dérangeants et disqualifiants. Ses mots sous-entendent que la politique étrangère américaine des motifs religieux ou nationalistes plutôt que sur les intérêts des Américains », a déclaré Jonathan Greenblatt dans un communiqué.
« De plus, qu’il en ait eu l’intention ou nous, dans ses mots résonne le spectre des stérotypes ancestraux sur le contrôle de notre gouvernement par les juifs, et un mythe empoisonné qui persiste dans certaines régions du monde ou l’ignorance est reine, mais ça n’a pas sa place dans des sociétés ouvertes telles que la société américaine. »
Ellison a critiqué de nombreuses politiques israéliennes, mais a été un fervent défenseur de la soution à deux États, et de nombreux groupes juifs l’ont défendu lors de la campagne pour la présidence du Comité National Démocrate.
Certains ont souligné l’implication d’Ellison dans le mouvement antisémite Nation of Israel, bien qu’il ait renoncé à ce groupe en 2006, dans une lettre adressée au Conseil des Relations entre les Communautés juives du Minessota, avec lequel il entretient des liens amicaux.
Il est considéré en tête de la course contre Howard Dean et d’autres, et il obtient l’aval des figures de l’establishment, ainsi que la gauche qui a soutenu le Sénateur Bernie Sanders, dans sa tentative de campagne présidentielle.