L’Alsace-Moselle rend hommage aux morts et disparus de la Seconde Guerre mondiale
Les "résistants, victimes de la Shoah et des persécutions nazies, et victimes civiles" seront également reconnues ; au total, 38 000 noms seront inscrits
Un « Mur des Noms » : à Schirmeck (Bas-Rhin), les élus ont posé mardi la première pierre d’un monument dédié aux Alsaciens et Mosellans morts et disparus pendant la Seconde Guerre mondiale, et notamment les incorporés de force.
L’objectif de ce monument mémoriel est de rendre hommage aux morts d’Alsace et Moselle, décédés « en tant que soldats sous uniforme français, incorporés de force dans la Wehrmacht et les formations paramilitaires nazies », précise la Région Grand Est, porteuse du projet, dans un communiqué.
Les « résistants, victimes de la Shoah et des persécutions nazies, et victimes civiles » seront également reconnues. Au total, 38 000 noms seront inscrits.
« Leurs parcours tragiques reflètent l’histoire mouvementée de la région, marquée par les annexions successives et les conflits mondiaux », écrit encore la Région.
Ce « n’est pas seulement un témoignage du passé, c’est aussi un rappel des valeurs que nous devons continuer de défendre aujourd’hui », pour Franck Leroy, président de la Région, cité dans le communiqué.
Les familles des disparus, des chercheurs et des associations mémorielles ont été associées à ce projet.
Le Mur des Noms sera érigé en contre-bas du Mémorial d’Alsace-Moselle à Schirmeck.
Son coût est de 3,7 millions d’euros, dont 1,7 million financé par la Région. L’Union européenne (UE) a participé à hauteur de 1,6 million d’euros et le ministère français des Armées pour 350 000 euros.
L’Alsace et la Moselle ont été annexées par l’Empire allemand de 1871 à 1918, puis par l’Allemagne nazie de 1940 à 1945.