L’ambassadeur turc présente ses lettres de créance à Herzog, après 4 ans d’absence
Tolunar souligne l'importance de maintenir le statu quo sur le mont du Temple, mais ne mentionne pas la question palestinienne ; Herzog invite Erdogan en Israël
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
L’ambassadeur de Turquie en Israël, Şakir Özkan Torunlar, a présenté mercredi ses lettres de créance au président Isaac Herzog, a indiqué la présidence israélienne, dernière étape de la reprise complète des relations diplomatiques entre les deux pays, en froid depuis plusieurs années.
« Aujourd’hui nous achevons une autre étape importante, nous atteignons un autre tournant dans la consolidation de nos relations et de l’amitié entre la Turquie et Israël », a salué mercredi le président Herzog, après la cérémonie à sa résidence à Jérusalem.
A cette occasion, le président israélien a invité son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, en Israël pour « une visite qui, j’en suis sûr, contribuera à approfondir les relations et la coopération entre nos pays », a-t-il dit, d’après un communiqué.
Torunlar, qui a atterri en Israël en novembre, est un diplomate expérimenté qui a précédemment occupé le poste de consul général de Turquie à Jérusalem, soit, de fait, son ambassadeur auprès de l’Autorité palestinienne. Plus récemment, il avait été ambassadeur en Inde.
Dans le discours qu’il a prononcé après avoir reçu la lettre, Herzog a invité le président turc Recep Tayyip Erdogan en Israël.
« Cette relation a connu des crises dans le passé mais se trouve aujourd’hui, pour notre plus grand plaisir, engagée sur une voie très encourageante », a déclaré Herzog, soulignant le potentiel de coopération dans les domaines du tourisme, de l’université, de l’énergie, de la science, de la culture et de l’agriculture.
Dans son discours, Torunlar a souligné l’importance de maintenir le statu quo sur le mont du Temple, mais n’a pas mentionné la question palestinienne.
Il a également exprimé l’espoir de la Turquie de voir le commerce bilatéral atteindre 15 milliards de dollars dans un avenir proche. La diplomatie turque avait condamné la semaine dernière la visite « provocatrice » d’Itamar Ben Gvir, nouveau ministre israélien de la Sécurité nationale.
L’ambassadrice d’Israël en Turquie, Irit Lillian, a présenté le 27 décembre ses lettres de créance au président Erdogan.
Les ambassadeurs d’Australie, des Philippines, du Salvador et de Corée ont également présenté leurs lettres de créance à Herzog plus tôt dans la journée.