L’ancien maire de Julis reconnu coupable d’un meurtre commis en 2016
Le tribunal de district de Haïfa rejette l'allégation de Salman Amar selon laquelle il avait agi en légitime défense en tuant un homme avec lequel il s'était qurellé
L’ancien maire de la ville druze de Julis, dans le nord du pays, a été condamné mardi pour meurtre à la suite d’une fusillade filmée il y a près de quatre ans.
Salman Amar, 58 ans, a été inculpé en 2016 pour le meurtre de Monir Nibwani, entrepreneur en jardinage, avec lequel il était impliqué dans une querelle de clans avant la fusillade survenue sur un parking près de la mairie de Julis.
Les avocats de l’édile avaient fait valoir qu’il avait agi en état de légitime défense après avoir été attaqué par Nibwani, qui dans la vidéo du meurtre brandit une batte, une défense rejetée par le tribunal de district de Haïfa.
À la suite de la décision de mardi, les procureurs ont demandé qu’Amar soit immédiatement placé en détention, mais le tribunal a rejeté cette demande.
« Je suis certain d’être innocent », a commenté Amar en quittant la salle d’audience, selon les informations de la Douzième chaîne. « Les juges m’ont pris en grippe dès le premier jour pour leurs propres raisons. C’est leur droit. »
Les avocats d’Amar ont dit qu’ils se prépareraient à faire appel.
Dans la vidéo de l’incident, on voit Amar garer sa voiture dans le parking adjacent au bâtiment de la mairie alors qu’une autre voiture le bloque.
Nibwani sort alors de la deuxième voiture, tirant du coffre un long club en bois ou une batte de baseball. Il semble menacer Amar alors qu’il sort de sa voiture.
Alors qu’Amar se réfugie dans sa voiture, la vidéo montre Nibwani se mettre à briser les vitres de la voiture avec la batte.
Un autre homme s’approche pour mettre fin à la bagarre. Amar sort de la voiture et tire sur Nibwani à plusieurs reprises, le touchant à la poitrine et à l’estomac.
Alors que ce dernier est courbé, la vidéo semble montrer qu’Amar lui tire au moins à deux reprises en pleine tête à bout portant avant que Nibwani ne s’écroule.