L’Argentine remet des milliers de documents de la Seconde Guerre mondiale au musée américain de l’Holocauste
La collection comprend des lettres, des télégrammes, des articles de journaux, des notes et des rapports relatifs à la guerre

BUENOS AIRES – Le ministère argentin des Affaires étrangères a remis au Washington Memorial Museum de l’Holocauste aux États-Unis une série de documents sur la Seconde Guerre mondiale. Certains d’entre eux sont liés aux criminels de guerre nazis.
Les copies numériques des documents livrés sont principalement des lettres, des télégrammes, des articles de journaux, des notes et des rapports, le tout totalisant près de 40 000 documents.
Un accord pour ce transfert a été signé vendredi à Buenos Aires entre le secrétaire de coopération internationale de l’Argentine Ernesto Gaspari et le représentant de l’USHMM, Samanta Casareto.
Les 38 779 documents ont été émis par le ministère argentin des Affaires étrangères, entre 1939 et 1950.
Les documents témoignent des liens entre l’Argentine et les pays impliqués durant la guerre, et contiennent aussi des informations envoyées par l’ambassade d’Argentine en Allemagne. Certains documents témoignent également d’une réunion des chanceliers en 1944.
L’Argentine est connue pour avoir été un refuge pour les nazis après la Seconde Guerre mondiale.
Adolf Eichmann a été capturé dans la zone nord de Buenos Aires en 1960. Un autre criminel de guerre nazie, Erich Priebke, y vivait également.
La principale option sud-américaine pour les survivants de la Shoah était également l’Argentine, qui est devenu le foyer d’au moins 4 800 survivants de l’Holocauste. D’autres se sont installés au Brésil, au Paraguay, en Uruguay, au Panama et au Costa Rica.
La présence des criminels du IIIème Reich réfugiés en Argentine a été récemment remise au goût du jour par les médias. En effet, des objets nazis ont été découverts plus tôt ce mois-ci par la Police fédérale argentine. Une trouvaille « sans précédent », jugée comme « la plus grande » de son genre jusqu’à ce jour. Maintenant, une enquête judiciaire est en cours pour confirmer leurs origines et leur arrivée en Argentine.