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L’armée lance une application anti-enlèvement pour la sécurité des soldats

Un bouton permettra d'alerter les autorités en cas d'urgence et activera la vidéo, la messagerie et les appels avec trois entités de l'armée

Naftali Fraenkel, Gil-ad Shaar et Eyal Yifrach (Crédit : autorisation)
Naftali Fraenkel, Gil-ad Shaar et Eyal Yifrach (Crédit : autorisation)

Le kidnapping et le meurtre de trois adolescents israéliens – Eyal Yifrach, Naftali Fraenkel and Gil-ad Shaer — en 2014, avait secoué la nation entière.

Quand il s’est rendu compte qu’ils avaient été kidnappés par les personnes qui les avaient pris en stop, l’un des adolescents a appelé la police et chuchoté « nous avons été kidnappés ».

L’appel avait immédiatement été transféré à un haut-responsable de la police, qui avait continué à poser des questions, restées sans réponse. L’appel aura dura 2 minutes et 9 secondes, avant d’être interrompu. Le responsable avait ensuite rappelé huit fois ce même numéros, mais il est tombé cinq fois sur le répondeur, et le numéro sonnait occupé trois fois.

Les kidnappeurs, qui auraient alors réalisé que l’appel avait été réalisé, ont tiré à bout portant sur les trois jeunes assis sur la banquette arrière, selon les sources militaires.

L’urgence n’a pas déclenché d’alerte auprès des forces de sécurité israéliennes. Le haut-responsable n’a pas fait remonter l’information à ses supérieurs ni réécouté l’enregistrement pour obtenir davantage de preuves, et a conclu qu’il s’agissait d’un canular. Ce n’est que sept heures plus tard que les forces de sécurité ont réalisé qu’un kidnapping s’était produit, et ont entamé ce qui deviendra une opération de recherche de 18 jours.

L’application “Distress Signal” de l’armée, qui permet d’alerter les autorités en cas d’urgence. (Crédit : porte-parole de l’armée israélienne)

« Après l’enlèvement, les soldats israéliens sont arrivés à la conclusion qu’il doit y avoir un moyen d’aider les soldats en détresse », a déclaré le major Itay Almog, dirigeant du projet « Signal de Détresse » qui a été lancé en 2016.

La semaine dernière, l’armée a lancé une nouvelle application qui est précisément destinée à répondre à ce besoin. Tous les soldats, qu’ils soient en service militaire ou officiers de carrière, ou encore les civils qui travaillent pour l’armée, sont invités à télécharger une application sur leur smartphone, qui leur permettra d’alerter les autorités en cas de situation d’urgence, notamment des attentats, des enlèvements, des catastrophes naturelles ou tout autre situation grave dans laquelle ils pourraient se trouver.

« En l’espace d’une minute, les centres de crises opérationnels sauront ce qui se passe », a expliqué Almog. « Notre population cible, ce sont nos soldats, et notre but est d’améliorer la réponse tactique de l’armée en cas de détresse. »

Almog a souligné que l’application ne commencera à localiser les soldats qu’une fois qu’ils ont appuyé sur le bouton d’alerte, et que la localisation par défaut sera désactivée pour protéger la vie privée de ses soldats. Une fois activé, par une simple pression, le téléphone alertera immédiatement trois quartiers généraux : l’unité du soldat, la division la plus proche de la position géographique du soldat, et le centre de crise de l’armée, chargé de fournir une réponse rapide en cas d’urgence, a expliqué Almog.

L’application “Distress Signal” de l’armée,a été créée en 2016 et sera lancée en 2018. (Crédit : porte-parole de l’armée israélienne)

Parallèlement, les caméras vidéos du téléphone seront activées pour permettre aux intervenants de savoir ce qui se passe. Les utilisateurs et les répondants pourront échanger soit en vidéo, soit en chat, soit au moyen d’un appel vocal.

L’application a été développée par la société israélienne NowForce, fabricant d’applications de sécurité personnelle basée aux Etats-Unis et à Jérusalem.

Leur technologie s’est adaptée aux spécifications de l’armée pour cette nouvelle application, a indiqué Almog. L’une des exigences était la protection de la vie privée des soldats et de garantir la confidentialité des communications avec l’armée et des données secrètes, a-t-il dit.

« C’est important que tous les soldats téléchargent cette application, pour que nous puissions garantir leur sécurité », a-t-il dit.

L’application fonctionne également à l’étranger. Il a ajouté qu’il s’attend à de nombreuses fausses alertes au moment du lancement de l’application.

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