L’armée rejette les accusations du Patriarcat sur « l’assasinat » de deux chrétiennes
L'information avait été commentée par le pape ; L'armée examine "avec le plus grand sérieux" les informations selon lesquelles des "sites sensibles" ont pu être visés, "en particulier les églises"
Samedi, le Patriarcat latin de Jérusalem a publié un communiqué dans lequel il rapportait qu’une mère et sa fille avaient été tuées par un soldat israélien dans le complexe abritant l’unique église catholique de la ville de Gaza.
Dans un commentaire à l’AFP, l’armée israélienne affirme dimanche avoir été en contact samedi avec la paroisse. A cette occasion « il n’a pas été fait état d’une frappe sur l’église, ni de civils blessés ou tués », et « un examen des données opérationnelles de l’armée soutient » cette affirmation.
L’armée, a-t-elle souligné, « ne vise pas de cibles civiles, quelle que soit leur religion » et examine « avec le plus grand sérieux » les informations selon lesquelles des « sites sensibles » ont pu être visés, « en particulier les églises, étant donné que les communautés chrétiennes constituent un groupe minoritaire au Proche-Orient ».
« Vers midi aujourd’hui, un tireur d’élite de l’armée israélienne a tué deux chrétiennes dans la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza, où la majorité des familles chrétiennes de Gaza ont trouvé refuge depuis le début de la guerre » entre Israël et le mouvement terroriste palestinien du Hamas, lisait-on dans le communiqué du patriarcat publié en arabe, en anglais mais pas en hébreu.
« Nahida et sa fille Samar ont été tuées par balles alors qu’elles marchaient vers le Couvent des soeurs », assurait le communiqué, sans préciser l’âge des victimes.
« Nous ne pouvons rien faire d’autre que de constater que nous ne parvenons pas à comprendre comment une telle attaque a pu être menée, d’autant plus que l’église toute entière se prépare en ce moment pour Noël », poursuivait le Patriarcat, qui avait parlé d’une « opération menée depuis Gaza » le 7 octobre pour parler des massacres barbares perpétrés par les terroristes du Hamas qui n’avaient pas non plus été mentionnés dans le communiqué.
Une accusation du Patriarcat qui a entraîné une réaction du Vatican.
« Je continue à recevoir de Gaza des nouvelles très graves et douloureuses. Des civils sans défense sont la cible de bombardements et tirs. Une mère et sa fille (…) ont été tuées et d’autres personnes blessées par des tirs de snipers », a déclaré le souverain pontife François à l’issue de la prière de l’Angélus.
« Cela s’est produit même à l’intérieur de la paroisse de la Sainte-Famille où il n’y a pas de terroristes mais des familles, des enfants, des personnes malades ou handicapées », a déclaré le pape.
« Quelqu’un dit c’est le terrorisme, c’est la guerre. Oui, c’est la guerre, c’est le terrorisme (…) prions le Seigneur pour la paix », a conclu dimanche le pape dimanche, le jour de ses 87 ans.