Israël en guerre - Jour 375

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Deux chrétiennes réfugiées dans une église à Gaza ont été tuées, dit le Patriarcat

Cette mère et sa fille ont été abattues par des tirs de sniper israéliens, d'après la seule église catholique de l'enclave ; des groupes électrogènes et une source ont été frappés par un char

De la fumée s’élevant après une frappe israélienne dans la bande de Gaza,sur une photo prise depuis le sud d'Israël le 16 décembre 2023. (Crédit : Ariel Schalit/AP Photo)
De la fumée s’élevant après une frappe israélienne dans la bande de Gaza,sur une photo prise depuis le sud d'Israël le 16 décembre 2023. (Crédit : Ariel Schalit/AP Photo)

Une mère et sa fille, toutes les deux chrétiennes, auraient été abattues par un sniper israélien dans une église catholique de Gaza City, samedi, a annoncé le Patriarcat latin de Jérusalem.

« Aujourd’hui, aux environs de midi… Un sniper de l’armée israélienne a assassiné deux femmes, deux chrétiennes, à l’intérieur de la Paroisse de la Sainte famille à Gaza où la majorité des familles chrétiennes ont trouvé un refuge depuis le début de la guerre », a fait savoir le Patriarcat dans un communiqué qui a été publié à la fois en anglais et en hébreu.

« Nahida et sa fille, Samar, ont été tuées alors qu’elles se dirigeaient vers le Couvent des sœurs. L’une d’entre elles a trouvé la mort alors qu’elle tentait de mettre l’autre en sécurité », a-t-il ajouté.

Sept personnes ont été blessées par des tirs alors qu’elles tentaient de se protéger, a-t-il continué.

« Aucun avertissement n’a été donné, aucune notification n’a été faite. Elles ont été tuées de sang-froid à l’intérieur même de la paroisse où il n’y a pas de belligérants », lit-on dans le communiqué.

Selon l’agence de presse du Vatican qui a cité Pierbattista Pizzaballa, le Patriarche latin de Jérusalem, les victimes étaient une personne âgée et sa fille.

L’armée israélienne a indiqué qu’elle examinait l’incident qui est survenu dans la seule église catholique de la bande de Gaza.

L’administrateur apostolique de l’église latine en Terre sainte, Pierbattista Pizzaballa lors d’une messe pour les fidèles chrétiens palestiniens dans l’église catholique romaine de la Sainte famille au début de la fête de Noël à Gaza City, le 19 décembre 2021. (Crédit : Atia Mohammed/Flash90)

Dans son communiqué, le Patriarcat a aussi déclaré que trois projectiles tirés par un char israélien avaient frappé le Couvent des sœurs de mère Theresa, détruisant son groupe électrogène et ses approvisionnements en carburant et rendant inhabitable un bâtiment qui accueille 54 personnes en situation de handicap.

« Ces 54 personnes ont actuellement été déplacées et elles n’ont plus accès aux respirateurs dont certaines d’entre elles ont besoin pour survivre », a-t-il ajouté.

L’agence de presse du Vatican a noté que les frappes avaient fait trois blessés.

« Nous ne pouvons rien faire d’autre que de constater que nous ne parvenons pas à comprendre comment une telle attaque a pu être menée, d’autant plus que l’église toute entière se prépare en ce moment pour Noël », a poursuivi le Patriarcat, qui avait parlé d’une « opération menée depuis Gaza » le 7 octobre pour parler des massacres barbares perpétrés par le Hamas qui n’avait pas non plus été mentionné dans le communiqué.

Le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a lancé « un appel vibrant au gouvernement israélien et à l’armée de manière à ce qu’ils protègent les lieux de culte chrétiens ». « Ce n’est pas là que se cachent les terroristes du Hamas », a-t-il écrit sur X, anciennement Twitter.

Dans la foulée de l’incident, une membre du parlement britannique élue sous l’étiquette des libéraux-démocrates a révélé que sa famille figurait parmi ceux qui ont trouvé un asile dans l’église catholique.

S’exprimant auprès de la BBC, samedi, la députée Layla Moran a indiqué que sa famille n’avait pas accès à l’eau, qu’elle n’avait pas de nourriture, disant que ses proches risquaient « de mourir d’ici quelques jours ».

Le 15 décembre, Moran avait écrit, dans un post sur X, que « les derniers jours ont été horribles ». Elle avait ajouté que sa famille avait dit avoir entendu des coups de feu aux abords de l’église et que « l’éboueur et le gardien ont été tués et leurs corps sans vie sont par terre, dehors, et ils n’ont pas été ramassés ».

La député du parti libéral-démocrate Layla Moran pendant un rassemblement de campagne lors des élections au parlement européen à Londres, le 21 mai 2019. (Crédit : Ben Stansall/AFP)

Samedi, elle avait écrit que « les soldats sont à la porte et il y a un incendie qui s’est déclenché lorsqu’ils ont frappé l’un des groupes électrogènes (qui était déjà dysfonctionnel). Il n’y a plus d’eau. Il y a 300 personnes là-bas. Nous ne savons pas pourquoi une telle chose peut arriver. Est-ce que ces gens vont être expulsés d’une église à quelques jours seulement de Noël ??! »

Pendant toute la guerre, Moran a régulièrement condamné le Hamas et elle a appelé les responsables israéliens et palestiniens à poursuivre une solution à deux États.

Le 15 décembre, elle et d’autres membres de son parti se sont entretenus avec le leader de l’opposition Yair Lapid au sujet de la guerre en cours et de la nécessité d’écarter du pouvoir le Hamas de manière à garantir une sécurité durable pour les Israéliens et pour les Palestiniens, a signalé le Jewish News.

Israël a déclaré la guerre au Hamas suite au massacre commis par le groupe terroriste dans le sud d’Israël, le 7 octobre. 3 000 hommes armés avaient franchi la frontière par voie aérienne, maritime et terrestre, ce jour-là, et ils avaient tué près de 1 200 personnes, des civils en majorité. Des familles toutes entières avaient été exécutées dans leurs habitations et les jeunes qui participaient à une rave-party avaient été massacrés, entre autres atrocités. 240 personnes avaient été enlevées et prises en otage.

En guise de réponse, Israël a lancé une campagne aérienne qui a été suivie par une incursion terrestre, jurant d’éliminer le Hamas de la bande de Gaza et de mettre un terme à sa gouvernance. Le groupe terroriste contrôle l’enclave d’une main de fer depuis 16 ans.

Plus de 18 800 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

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