Israël en guerre - Jour 64

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L’Autorité de la Nature veut pouvoir surveiller les braconniers sur Internet

Le conseiller juridique de l’autorité demande à ce que celle-ci puisse placer sur écoute des téléphones et accéder à des ressources en ligne, notamment sur le dark net

Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Des tourterelles européennes abattues dans la vallée de la Hula au nord d’Israël, le 2 septembre 2020. (Crédit : KKL-JNF Chief Birdwatcher, Yaron Cherka)
Des tourterelles européennes abattues dans la vallée de la Hula au nord d’Israël, le 2 septembre 2020. (Crédit : KKL-JNF Chief Birdwatcher, Yaron Cherka)

L’Autorité israélienne de la nature et des parcs doit être légalement autorisée à recueillir des renseignements en utilisant les technologies les plus sophistiquées, afin de poursuivre les braconniers et les vendeurs d’espèces sauvages, a déclaré mercredi le conseiller juridique de l’autorité.

Lors de la conférence annuelle d’Adam Teva V’Din, organisation de défense de l’environnement, Ofir Bar-Tal a déclaré que l’Autorité devait pouvoir placer sur écoute des téléphones et accéder à des ressources en ligne, notamment sur le dark net, et à des logiciels de localisation pour arrêter des contrevenants présumés, comme le font d’autres autorités chargées d’enquêtes.

Selon les chiffres de l’Autorité, 131 chasses illégales ont été répertoriées l’an dernier, contre 162 en 2019. Douze enquêtes liées au commerce illégal d’espèces sauvages ont été ouvertes, contre 17 l’année précédente. De plus, 116 animaux sauvages en cage ont été retrouvés contre 175 en 2019.

Au total, 3 015 dossiers ont été ouverts l’an dernier, ce qui constitue une légère baisse par rapport aux 3 030 dossiers de l’année précédente.

« L’écart se creuse entre les capacités de [développement] technologiques pour la préservation de la nature et les nuisances commises », a déclaré Bar-Tal lors d’une conférence en ligne.

« Les défenseurs de la nature mènent une véritable guerre pour sauver ce qui reste. »

« Ces dernières années, on a assisté à une véritable escalade, car les braconniers sont équipés d’un matériel hautement sophistiqué, qui comprend armes, véhicules, et divers outils pour échapper aux inspecteurs de l’Autorité ou toute autre force de maintien de l’ordre. »

Après le visionnage d’une vidéo d’une chasse illégale à la gazelle sauvage en Israël, Bar-Tal a décrit comment des véhicules 4×4 ultramodernes, que l’on appelle aussi véhicules utilitaires (UTV), permettaient de poursuivre les animaux sauvages, de les éperonner et d’envoyer des meutes de lévriers pour qu’ils les chassent et les ramènent.

Bar-Tal a déclaré que l’Autorité n’était pas autorisée à avoir recours à des écoutes sans autorisation du tribunal dans le cas d’infractions pénales graves.

Ofir Bar-Tal. (Autorisation)

En outre, la loi sur la communication des données n’autorise pas le personnel de protection de la nature à collecter des informations pour localiser un criminel, a-t-il déclaré.

Un amendement juridique est en cours d’élaboration. Ce qui permettra la confiscation des véhicules utilisés pour la chasse illégale, a poursuivi Bar-Tal, en espérant que cela renforcera la dissuasion.

Bar-Tal a affirmé que les chasseurs utilisaient des technologies néfastes qui sont légalement autorisées, comme des « pièges audio » dont la puissance sonore fait sortir les oiseaux telles les cailles des buissons, facilitant ainsi le tir. Un amendement à la loi est en projet pour mettre fin à l’utilisation de ce type de procédé.

Des cailles communes. (Lior Kislev)

L’an dernier, en réponse à l’appel de la Société pour la protection de la nature en Israël, la ministre de la Protection de l’environnement, Gila Gamliel, a publié un projet de règlement pour interdire la chasse à la caille commune et à la tourterelle européenne.

L’Autorité de la Nature et des parcs gère la distribution de près de 2 000 permis par an pour la saison de la chasse, qui commence le 1er septembre.

À l’échelle mondiale, le commerce illégal d’espèces sauvages rapporterait 21 milliards de dollars par an. Il s’agit du quatrième marché criminel après la drogue, la contrebande et la contrefaçon.

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