L’avant-poste illégal de Sde Yonatan évacué et démoli, 10 activistes arrêtés
Construit et démoli à de nombreuses reprises, l'avant-poste, établi sur des terres palestiniennes, avait été reconstitué dans les jours suivants le début de la guerre actuelle
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
L’avant-poste illégal de Sde Yonatan, en Cisjordanie, a été évacué et démoli par la police des frontières et l’Administration civile. Il s’agit de la deuxième démolition d’un avant-poste illégal sur ce territoire en moins de 48 heures.
Selon les informations disponibles, le logement rudimentaire et l’enclos à chèvres ont été détruits par l’Administration civile.
Selon les activistes pro-implantations, la police des frontières a fait preuve de violence en évacuant les habitants de l’avant-poste, qu’ils auraient roués de coups de poing et de pied et jetés au sol et trois personnes auraient été blessées.
Toujours selon les militants, le Magen David Adom a été appelé mais l’ambulance n’a pu parvenir sur les lieux. Les secouristes de United Hatzalah ont pu prendre en charge une personne légèrement blessée lors de l’incident, qui a eu besoin de points de suture à la main.
Les militants expliquent que la zone a été déclarée zone militaire d’exclusion peu avant l’évacuation et que les téléphones des habitants et militants sur place leur ont été confisqués.
Dix personnes ont été interpellées lors de cette opération de maintien de l’ordre et trois d’entre elles ont été déférées au poste de police. Les sept autres ont été relâchés une fois la démolition terminée.
Selon l’Administration civile, l’avant-poste, situé près de l’implantation de Michmash, dans le nord-est de Jérusalem, s’était établi sur des terres palestiniennes privées.
Construit et démoli à plusieurs reprises ces deux dernières années, il avait été rétabli très peu de temps après le début de la guerre contre le Hamas.
La police des frontières a refusé de commenter l’incident.