Le Centre Simon Wiesenthal dénonce le discours anti-israélien d’un évêque
L'évêque Gayle Harris du Massachusetts qui réclame des mesures punitives contre Israël, a été condamnée pour avoir répandu des rumeurs "confinant au crime rituel"
Le Centre Simon Wiesenthal a condamné un évêque de l’Église épiscopale, affirmant que certains de ses propos anti-israéliens frôlent l’accusation de « crime rituel ».
Selon le Centre, l’évêque Gayle Harris du Massachusetts a réclamé des mesures punitives contre Israël lors de la récente Convention générale de l’Église épiscopale et a raconté une histoire sur la police israélienne qui aurait pris d’assaut l’enceinte du mont du Temple pour appréhender un enfant palestinien de 3 ans.
Elle aurait raconté une autre histoire de soldats israéliens tirant dans le dos d’un jeune Palestinien à plusieurs reprises après son refus de répondre à une question.
Selon un communiqué publié jeudi par l’organisme de surveillance de l’antisémitisme, les deux histoires sont des « inventions scandaleuses ». Le Centre a déclaré que Harris a refusé de donner ses sources.
« Les Églises chrétiennes et leurs dirigeants ont l’obligation historique de lutter contre l’antisémitisme, et non de répandre les calomnies, inventées pour susciter la haine contre les juifs », a déclaré le rabbin Abraham Cooper, vice-doyen du Centre Wiesenthal. « Si Harris s’exprime au nom de sa confession, alors l’Église épiscopale fait partie de la petite liste des ennemis de l’État juif et de ses adeptes. »
Cooper a souligné que certains avaient parlé en faveur d’Israël, mais qu’ils étaient trop peu nombreux.
En 2015, l’Église épiscopale des États-Unis a rejeté plusieurs résolutions appelant l’Église protestante qui compte deux millions de membres à se départir des entreprises qui font des affaires avec Israël et à boycotter l’État juif pour son attitude à l’égard des Palestiniens.
SLa Chambre des évêques a rejeté la résolution du BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) soumise au vote lors de la 78e Convention générale de l’Église à Salt Lake City, dans l’Utah.
« Nous reconnaissons également que – contrairement aux affirmations des activistes du BDS – l’Eglise épiscopale a voté contre le boycott, et en faveur de la poursuite de sa politique antérieure d’investissement sélectif. Mais la nouvelle direction de l’église est sans équivoque, » a déclaré M. Cooper.