Le débat sur le Mont du Temple à la Knesset, sévèrement critiqué
L'Autorité palestinienne appelle la Ligue arabe à une session d'urgence, alors que l'opposition jordanienne demande le gel du traité de paix avec Israël
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le débat à la Knesset de mardi sur la souveraineté israélienne au Mont du Temple a soulevé les critiques du monde arabe, y compris les pays ayant signé des accords de paix avec Israël.
Si Israël venait à déclarer sa souveraineté sur le site contesté, cela pourrait provoquer une « explosion » dans la région, selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Fahmy.
L’Autorité palestinienne (AP) a demandé mardi à la Ligue arabe de tenir une session d’urgence mercredi pour discuter des politiques israéliennes par rapport au Mont du Temple, selon l’agence de presse Ma’an.
« Si Israël continue sa politique, » a déclaré l’ambassadeur de l’AP en Égypte, Barakat al-Fara, « cela prouve qu’[Israël] ne veut pas la paix mais continue de violer les lois et résolutions internationales. »
Le Front de l’action islamique de Jordanie, une faction des Frères musulmans, qui est le principal parti de l’opposition du pays, a demandé à ce que le traité de paix de 1994 avec Israël soit suspendu.
« Nous demandons au gouvernement d’accéder aux demandes de ceux qui ont, à plusieurs reprises, appelé au gel et à l’annulation éventuelle du traité de paix, » a écrit le groupe sur son site Web.
Le Parlement israélien a discuté dans la soirée de mardi d’un projet de loi du député Moshé Feiglin, membre du Likud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, prévoyant « l’application de la souveraineté israélienne » sur l’esplanade des Mosquées, le troisième lieu de l’islam.
Le débat était le premier à se pencher sur le droit d’accès et de prière des non-musulmans au site sacré à Jérusalem.
La plupart des députés arabes israéliens de la Knesset ont choisi de ne pas participer à la session pour protester contre le débat.