Le dirigeant de la Nation de l’islam : « Je ne hais pas les Juifs »
Louis Farrakhan se compare à Henry Ford - "un grand homme qui était qualifié d’antisémite"
Le dirigeant de la Nation de l’islam, Louis Farrakhan, a nié être antisémite, affirmant « je ne hais pas les Juifs, » lors d’un discours à la convention annuelle de l’organisation.
Farrakhan, connu pour ses diatribes contre les Juifs, s’est comparé à Henry Ford lors de son discours de trois heures dimanche soir à Detroit. Il a décrit Henry Ford comme « un grand homme qui était qualifié d’antisémite. »
« Je pense que je suis en bonne compagnie, » a déclaré Farrakhan à une foule d’environ 18 000 personnes à la Joe Louis Arena, selon le quotidien américain Detroit Free Press.
« Je ne hais pas les Juifs… ce que je hais, c’est le mal, » a-t-il ajouté avant d’affirmer que « Satan contrôle Hollywood, » ainsi que la télévision, les médias et l’argent.
En réponse au disours de Farrakhan, Heidi Budaj, la directrice régionale de la ligue anti-diffamation du Michigan, a confié au Detroit Free Press, qu’« exprimer de la fierté par rapport au fait d’être qualifié d’antisémite est une honte. Une personne, à notre époque, devrait avoir honte de dire ça. »
Farrakhan s’en est aussi pris aux musulmans qui se battent entre eux au Moyen Orient, affirmant qu’ils se tuaient les uns les autres pour « l’Amérique » et « l’infidèle Européen. »
Si les États-Unis venaient à mener une guerre contre l’Iran, a-t-il déclaré, « nous ne nous battrons pas. Nous ne tuerons pas de musulmans pour ces infidèles. »
Farrakhan a aussi traité d’autres sujets, tels que la communauté afro-américaine qui se détachait du reste du monde pour pouvoir mener une vie meilleure.