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Le FBI a bien acheté le logiciel Pegasus, mais ne l’a pas utilisé

"Il n'y a eu aucune utilisation opérationnelle à l'appui d'une enquête", indique l'agence de sécurité intérieure américaine

Un agent du FBI. Illustration. (Crédit : iStock)
Un agent du FBI. Illustration. (Crédit : iStock)

Le FBI a déclaré mercredi avoir acheté le logiciel controversé de piratage téléphonique Pegasus du NSO Group, mais affirme qu’il ne l’a jamais utilisé.

L’agence de sécurité intérieure américaine a déclaré au quotidien britannique The Guardian qu’elle avait acheté l’outil fabriqué par la firme israélienne pour « se tenir au courant des technologies émergentes et de l’artisanat » et pour « uniquement tester et évaluer le produit », y compris par crainte que le logiciel ne tombe entre « de mauvaises mains ».

« Il n’y a eu aucune utilisation opérationnelle à l’appui d’une enquête », indique-t-il.

La police israélienne a de son côté reconnu mardi avoir utilisé des technologies d’espionnage informatiques sans mandat après des révélations sur son usage du logiciel Pegasus de la société de cyber-sécurité NSO.

Un logo orne un mur sur une succursale de la société israélienne NSO Group, près de la ville de Sapir, dans le sud d’Israël, le 24 août 2021. (Crédit : AP/Sebastian Scheiner)

La justice avait demandé le 20 janvier l’ouverture d’une enquête sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus par la police à la suite d’affirmations en ce sens par le quotidien économique israélien Calcalist.

Dans un premier temps la police avait indiqué avoir ne « pas avoir trouvé le moindre élément corroborant ces informations » de presse.

Mais mardi, la police, sans nommer le logiciel Pegasus ou la firme NSO, a indiqué qu’une enquête approfondie avait permis de montrer que « de nouveaux éléments modifiaient certains aspects de l’affaire ».

Ces éléments ont « poussé le procureur général à prendre des mesures immédiates pour prévenir de potentielles violations » de son autorité en matière de cyber-surveillance, a ajouté la police dans un communiqué, disant se « conformer » à ses mesures.

Le procureur général Avichai Mandelblit s’exprime lors de la 17e conférence annuelle de Jérusalem du groupe « Besheva », le 24 février 2020. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

« L’ensemble des policiers doivent coopérer avec les travaux de la commission d’enquête en donnant toutes les informations exigées et en autorisant l’accès aux systèmes techniques de la police », précise le communiqué.

Propriétaire de Pegasus, le groupe israélien de cybersécurité NSO s’est retrouvé exposé en 2021 après des enquêtes publiées par un consortium de 17 médias internationaux affirmant que son logiciel avait permis d’espionner les téléphones de journalistes, d’hommes politiques parmi lesquels des chefs d’Etat, des militants et des chefs d’entreprises dans différents pays.

Le groupe NSO n’a ni démenti ni confirmé la vente de Pegasus à la police israélienne, soulignant qu’il n’était « en aucun cas impliqué dans le fonctionnement du système une fois vendu à des clients gouvernementaux ».

« NSO vend ses produits sous licence et selon la règlementation, à des agences du renseignement et à des services de police, pour éviter des actes terroristes et des crimes, en vertu des ordres de justice et des lois en vigueur dans leurs pays », avait indiqué le groupe dans un communiqué envoyé à l’AFP.

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