Le fils d’Abbas serait impliqué dans une affaire de corruption
Yasser Mahmoud Reda Abbas aurait acheté plusieurs appartements dans un complexe luxueux au cœur d'un scandale
Le fils du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, serait lié à un scandale de corruption impliquant une fuite de documents qui semblent montrer les tentatives faites par des responsables palestiniens d’utiliser des fonds publics.
Une facture publiée par un groupe de protestation sur Internet montre apparemment que Yasser Mahmoud Reda Abbas a effectué un paiement de 50 000 dollars dans le cadre d’une acquisition d’appartements dans un complexe de luxe dans la ville de Ramallah en Cisjordanie, le siège du gouvernement palestinien.
Le groupe Facebook intitulé « Abbas ne me représente pas » a posté une image du document sur sa page.
Les révélations antérieures de documents divulgués ont déclenché l’indignation en ligne en soulignant les corruptions et la mauvaise gestion qui, selon les critiques, restent endémique au sein du gouvernement palestinien.
Un haut responsable palestinien, parlant sous couvert d’anonymat n’ayant pas reçu l’autorisation d’évoquer la fuite, a confirmé l’authenticité des documents à l’Associated Press. Ils ont offert un rare aperçu de l’affairisme du gouvernement palestinien, enlisé depuis longtemps par des rivalités.
Un document signé par Majdi al-Khaldi, un conseiller diplomatique d’Abbas qui l’accompagne lors de ses voyages dans les capitales du monde, a demandé au ministre des Affaires étrangères de Bahreïn 4 millions de dollars pour financer le complexe du quartier privé pour les fonctionnaires palestiniens à Ramallah.
Il a insisté sur le fait que le complexe a été « conçu pour résister aux implantations israéliennes » même s’il n’y a pas d’implantations où le complexe a été construit.
L’autre document de Nazmi Muhanna, le directeur général des Point de passage et des Frontières de l’Autorité palestinienne, a demandé au gouvernement de payer la scolarité de sa fille ainsi que le traitement médical pour sa famille en Jordanie pour un montant total de 15 000 dollars, une somme considérable pour la plupart des Palestiniens.
Muhanna s’est défendu en disant que cela avait été autorisé par le gouvernement palestinien. Le gouvernement a dit plus tard qu’il ne couvrirait pas les frais.
L’outrage pour ses documents s’est rapidement répandu sur les médias sociaux, où les Palestiniens ont tout contesté : des finances de leur leadership à sa légitimité politique à la lumière des élections retardées à plusieurs reprises, la dernière ayant eu lieu en 2005.
La fureur sur les documents intervient alors que l’économie palestinienne stagne et que les Palestiniens sont de plus en plus mécontents des services gouvernementaux. Les responsables de l’Autorité palestinienne ont défendu leur dossier sur la lutte sur la corruption, en disant qu’ils ont récupéré des millions de dollars des fonds indûment dépensés.