Le Hamas cesse de collecter du Bitcoin après des activités « hostiles » contre ses donateurs
L’aile militaire du groupe terroriste au pouvoir à Gaza fait appel depuis des années aux dons en crypto-monnaie, malgré la répression des autorités israéliennes et américaines
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’aile militaire du groupe terroriste Hamas a annoncé, jeudi, qu’elle cesserait de collecter des fonds en Bitcoin, une crypto-monnaie, évoquant le développement d’activités « hostiles » à l’encontre de ses donateurs.
Les Brigades Izz ad-Din al-Qassam font depuis plusieurs années appel aux dons en Bitcoin dans l’espoir de faire face à leurs difficultés financières.
Cette crypto-monnaie a l’avantage d’offrir un haut niveau d’anonymat, ce qui les rend particulièrement attrayantes pour le financement d’activités criminelles ou terroristes.
Le Bitcoin est critiqué parce qu’il permettrait àde se procurer de la drogue ou des armes à feu via des sites Internet clandestins.
Israël et les États-Unis traquent les tentatives de financement en crypto-monnaie du Hamas, et ont saisi, depuis le lancement de l’initiative en 2019, des dizaines de portefeuilles numériques utilisés par le groupe qui dirige la bande de Gaza.
Dans un communiqué publié jeudi, les Brigades al-Qassam ont déclaré mettre fin aux dons en Bitcoin « par souci de sécurité de ses donateurs et leur épargner des problèmes », ajoutant qu’elles avaient constaté une « intensification des activités hostiles envers ceux qui tentaient de soutenir la résistance avec cette monnaie ».
Le groupe terroriste fait, depuis plusieurs années, face à des difficultés financières et les banques font aujourd’hui en sorte de s’assurer qu’elles n’ont aucun lien avec cette organisation.
Le Hamas, qui ne fait pas cache pas son intention de vouloir la destruction d’Israël, est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis, l’Union européenne et d’autres entités.
Les responsables du Hamas affirment que son aile militaire reçoit un important soutien de la part de l’Iran, bien que les voies par lesquelles ces fonds sont transférés demeurent opaques.
La semaine passée, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que l’Iran fournissait au Hamas quelque 100 millions de dollars par an.